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L'angoisse comprime ma poitrine au moment où j'ouvre les yeux, le brun s'arrête net de parler

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L'angoisse comprime ma poitrine au moment où j'ouvre les yeux, le brun s'arrête net de parler. Je le détaille intensément, les traits fins de son visage sont déformés par la rage, ses iris ébène me transpercent la rétine. Je remarque deux anneaux en acier perçant chacun de ses lobes, tout en continuant mon étude, je m'arrête sur sa bouche bien dessinée. Ils les pincent la seconde qui suit, ses paumes se resserrent fermement sur mes épaules et je grimace quand ses ongles se plantent dans ma peau.

― Tu me fais mal, je me plains en posant mes mains contre son torse pour le repousser.

Il les attrape soudainement, j'écarquille les yeux de surprise. Son effluve masculin pénètre mes sinus lorsqu'un léger courant d'air se glisse entre nous.

― Je n'ai pas envie de voir sa tronche, donc je te laisse t'en occuper, reprend-il en me repoussant sèchement contre la carrosserie.

Je grince des dents, ce dernier me tourne le dos pour retourner à l'intérieur sans même jeter un œil au cadavre qui jonche le bitume, baignant dans son propre sang. Je redirige mon regard vers le blond qui me fixe de ses prunelles sombres.

― Je vais mourir ? Je le questionne d'une petite voix.

J'identifie au premier abord un anneau perçant sa narine droite, il humidifie sa bouche épaisse, légèrement gercée. Lui aussi a un visage plutôt fin, tout en longueur. Il est très grand, mais reste plus petit que l'autre bougre.

― Peut-être, avoue-t-il en haussant les épaules ,un petit rictus aux coins des lèvres.

C'est quoi ce manque d'empathie ? Dans quoi j'ai mis les pieds ?

Un pique d'adrénaline s'empare de moi et je tente une dérobée, qui se conclut en échec quand sa paume s'enroule autour de mon avant-bras, fermement.

― N'aggrave pas ton cas, petite lapine.

Lapine ? J'ai l'air d'un lapin ?

Je déglutis difficilement, puis opine, résignée. Autant accepter mon sort, je ne suis pas en position de faire quoi que ce soit. Je me laisse entraîner par ce type qui en toute honnêteté ne m'inspire aucune confiance.

En nous dirigeant vers la porte, je ne peux me retenir de jeter un œil au corps inanimé. Le gars presse la poignée en poussant le battant, nous entrons et celui-ci se referme automatiquement derrière nous dans un claquement.

Un bruit sourd résonne au loin, plus nous avançons dans ce couloir étroit et tamisé, plus le son se fait clair. Je peux distinguer de la musique avec d'importantes sonorités basses, un style sensuel qui se distingue tout particulièrement. Pour finir, je discerne des voix d'hommes rire et discuter.

Il appuie vivement de ses grandes mains contre la lourde double porte qui nous séparent de ces bruits. S'offrent à mes yeux écarquillés une immense pièce de couleur rouge écarlate. Je comprends rapidement dans quoi je viens d'atterrir en visualisant l'atmosphère explicite.

𝐌𝐀𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant