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Plusieurs musiques ont défilé depuis que je suis partie, je ne dois plus être très loin

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Plusieurs musiques ont défilé depuis que je suis partie, je ne dois plus être très loin. Je regarde l'itinéraire, et effectivement, c'est ici. J'observe l'immense villa en pierre. Les lumières extérieures sont allumées, je déglutis. Il n'est pas censé y avoir personne ?

Hésitante, je m'avance jusqu'au boîtier pour sonner. Personne ne décroche. Il n'y a bien personne. Je n'ai pas réfléchi une seule seconde sur la façon dont j'allais entrer.

Belle Evans :

> Comment suis-je censée y entrer ?

Plusieurs minutes s'écoulent avant qu'il ne daigne me répondre une longue suite de chiffres. Je les tape, et le portail en bois se déverrouille automatiquement.

Bienvenue chez le Diable en personne.

Une nouvelle fois, mon portable annonce un message.

Numéro masqué :

> Les clés de la maison sont dans le boîtier que tu trouveras à côté de la porte, le code pour le déverrouiller est : 1970. Efface tous les messages ensuite.

J'exécute son ordre, puis souffle pour relâcher la pression. Intimidée, j'avance petit pas par petit pas, le long de cette grande allée de gravier, retire mes écouteurs, puis les range dans la poche de ma veste. J'étudie l'immense résidence, elle doit bien faire le double de la mienne, j'en reste bouche bée pour ne jamais l'avoir remarquée. La première chose qui retient mon attention est que cette bâtisse moderne semble à la fois ancienne par son architecture faite de pierres.

Fébrilement, j'approche des grandes marches en béton que je gravis doucement, mes longs doigts atteignent la rampe en fer glacée par la fraîcheur de la nuit, mes yeux parcourent les nombreuses fenêtres à battants noires. Je remarque une grande piscine à débordement sur ma droite en haut des escaliers. Je m'apprête à taper un nouveau code pour récupérer les clés dans la boîte fixée au mur à côté de la porte, comme indiqué par texto. Quand subitement, des aboiements manquent de me faire tomber de surprise.

Je découvre un magnifique berger allemand, l'animal est attaché et continue d'aboyer dans ma direction. C'est donc toi.

De ma main tremblante, j'approche de ce dernier. N'étant qu'à quelques centimètres de lui, il arrête ses aboiements, vient renifler mes doigts, méfiant. Un large sourire se dessine sur ma bouche lorsque je réussis à le toucher.

― Tu n'es pas méchant toi, t'es trop mignon. Dis-je d'une petite voix, en caressant le haut de son crâne.

L'animal me fait la fête, ce petit moment me réchauffe le cœur. Mais quand je me rends compte d'où je me trouve en réalité, ma joie s'efface, laissant place à ce nœud dans mon estomac que je ne connais que trop bien. J'inspire une grande bouffée d'air, me relève tout en m'appuyant sur mes genoux.

Si le chien est dehors, la gamelle ne doit pas être bien loin. J'entame ma recherche quand je me sens étrangement observé. Je pivote vers la bâtisse, longeant les fenêtres. Aucune fichue lumière n'est allumée à l'intérieur. La terreur me submerge lorsque j'aperçois une silhouette se retirer rapidement à travers une de l'étage. Illusion d'optique ?

𝐌𝐀𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant