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À peine sommes-nous garés dans le parking du club de boxe, que des gouttes de pluies dévalent

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À peine sommes-nous garés dans le parking du club de boxe, que des gouttes de pluies dévalent. Le ciel a drastiquement changé de couleur. On dirait presque qu'il fait nuit tellement les nuages sont sombres, l'orage gronde au loin. Nous courons quasiment jusqu'à l'intérieur. J'inspecte l'espace en entrant dans l'accueil. Une jeune femme nous salue. J'emboîte toujours le pas rapide d'Ezra, nous pénétrons dans un large espace, les murs sont en vieilles briques et le sol en béton gris, les plafonds sont très hauts et ils trônent d'énormes suspensions industrielles. Évidemment, que serait un club de boxe sans de gigantesques rings. Je n'imaginais pas que c'était dans ce style-là, par contre.

Chase apparaît, vêtu d'un simple short rouge, les poings enroulés dans un bandage épais et le torse nu, découvrant sa musculature ainsi que les peintures sur sa peau mate. Ses cheveux dégoulinent légèrement de sueur et également une fine pellicule recouvre son corps.

― Je ne pensais pas que ce serait Bunny que tu ramènerais quand tu m'as dit, on.

― Tu voulais me parler ?

― C'est ça, sauf que c'était privé, mais tu ne m'as même pas laissé le temps de finir que tu as raccroché.

Je déglutis mal à l'aise lorsque les yeux clairs de Chase se posèrent sur ma personne.

― Va nous attendre dans les vestiaires, m'ordonne Ezra sèchement.

Quel con ! Il me ramène là pour me dégager comme une gamine que l'on met au coin.

N'ayant pas la force de répliquer, puisque de toute évidence leur conversation ne m'intéresse guère. Menteuse. Je m'exécute en reluquant une dernière fois la carrure de l'idiot, tout en passant sous le pif d'Ezra sans même le calculer. J'ai l'impression de l'entendre rager entre ses dents et je jubile intérieurement. Dans ma démarche, je mets toute la sensualité que je suis capable de fournir et disparaît dans les vestiaires plus que banals. Je m'installe sur un banc en bois usé, j'ai l'impression qu'à tout moment, il peut s'effondrer sous mon poids.

J'attrape mon portable dans la poche de mon pantalon, cherche le contact de Vénus et décide de l'appeler pour savoir si elle va mieux. Et également lui raconter ce qui s'est passé au club hier soir. Après trois tonalités, elle décroche.

Belle !

― Vénus, comment te sens-tu ?

Mieux, je serai de retour demain soir au Bloodless, dit-elle enthousiaste.

― En parlant du club, j'ai quelque chose à te raconter.

Je lui rappelle l'altercation entre Chase et Ahri avant de commencer, puis lorsque je prononce le nom de Ricci, je l'entends hoqueter à travers le combiné.

Ce type est un pervers, plusieurs fois, il s'est ramené au Bloodless et a abusé de l'une d'entre nous. Ils me répugnent...

Je comprends qu'elle parle de ce gang dans sa globalité. Je continue mon récit, nous divaguons ensuite sur divers sujets. Ai-je envie de lui parler du trouble qu'Ezra fout dans ma caboche ? Non. Cela reste encore trop flou pour moi. Je ne saurai dire combien de temps cela fait que nous sommes au téléphone, quand les garçons débarquent. Je manque de m'étouffer avec ma salive quand je remarque qu'Ezra s'est changé. Il porte lui aussi un short rouge, des bandages autour des phalanges, mais contrairement à Chase, il n'est pas torse nu, un tee-shirt blanc recouvre ses pectoraux. Dommage.

𝐌𝐀𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant