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Par chance, personne n'est à la maison ce matin et Chase ne devrait pas tarder à me récupérer

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Par chance, personne n'est à la maison ce matin et Chase ne devrait pas tarder à me récupérer. Je ferme définitivement la valise, et laisse un petit mot sur la table du salon. Le cœur serré, je quitte le domicile, le bolide du blond m'attend déjà sur le trottoir en bas de la grande allée. J'inspire un grand coup, lorsqu'il me voit, ce dernier sort de la voiture pour ouvrir le coffre. Je fourre mon bagage à l'intérieur et monte côté passager.

― Prête ?

― Je n'ai pas vraiment le choix.

Chase ri doucement, puis démarre. Nous rejoignons la route principale. Mon front plaqué contre la vitre de son gros 4x4 de luxe, j'observe le soleil commencer à pointer le bout de son nez. Direction Paris, c'est la première fois que je sors du territoire anglais. Une boule me broie les tripes, j'appréhende le vol.

Je prie intérieurement pour que ma famille ne découvre pas la vérité sur mon départ. Chase demeure silencieux durant le trajet, mais par chance, la musique qui émane de la radio comble le vide. Je n'ai actuellement aucune idée de comment ça va se dérouler à Paris, mis à part l'exposition et la soirée qui s'ensuit. Je suis dans le flou total, et ça ne me rassure en rien, au contraire.

― C'est la première fois que tu vas prendre l'avion ? Me demande Chase subitement.

Je détache mon attention de la vitre pour la diriger vers lui, qui me lance de brefs coups d'œil.

― Oui, je stresse un peu.

― Il y a de quoi.

Mes sourcils se rehaussent de surprise, des frissons parcourent l'échine.

― Vrai... Vraiment ?

Chase paraît sérieux, puis lorsqu'il voit mon expression terrorisée, il explose de rire. Tellement, que je remarque une larme se formant au coin de son œil.

― Je me moque de toi, Belle, Ez' a raison, tu es vraiment naïve.

― Le monstre t'a dit que j'étais naïve ?

Quand il m'entend prononcer le surnom que j'ai donné à Ezra, il repart de plus belle dans un fou rire incontrôlable.

― Sérieusement, tu l'appelles comme ça ?

― C'est ce qui le définit le mieux.

― Putain, et moi, qu'est-ce que c'est ?

― Le débile. Ou bien l'idiot.

Chase écarquille les yeux dans ma direction, faisant ressortir ses iris gris, l'air faussement déçu.

― Regarde la route, j'ai envie d'arriver en un seul morceau à l'aéroport.

Chase énumère toutes les soi-disant possibilités de surnom qui le caractérisent davantage comme : le magnifique, le plus fort ou bien le génie. Tout ce cirque qu'il fait me conforte dans le choix de ce surnom que je lui ai attribué. Cet idiot me fait bien rire quand même.

𝐌𝐀𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant