𝐌𝐀𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞]

𝟐𝟗¦

Quelques minutes auparavant...

Le dernier client vient de sortir du club, les filles partent par petit groupe. Je reste affalé sur l'un des sofas, Chase se lève en prenant appui sur ses genoux.

― Je vais rentrer, quelle soirée de merde.

― Ce fils de pute a cru pouvoir nous niquer.

Mon pote éclate de rire, mais se calme rapidement.

― Ton père m'a défendu, alors que j'ai merdé.

Je me relève, plaque ma paume sur son épaule, Chase pose les yeux sur moi.

― Il ne l'aurait pas fait si tu étais réellement en tort.

Chiller me sourit à pleines dents, je lui rends un rictus accompagné d'une tape dans le dos. Une effluve familière qui me retourne l'estomac vient me piquer les naseaux.

― Hazel, je grogne.

Une mimique enjôleuse peint sur sa face. Elle fait ressortir son imposante poitrine qu'elle vient plaquer contre mon bras, m'arrachant une grimace.

― Est-ce qu'on pourrait discuter tous les deux ?

Je plisse les paupières, habituellement lorsqu'elle mentionne le fait de vouloir « discuter », cela signifie autre chose. Et je sais très bien quoi. Chase lève les mains en l'air, un sourire moqueur en coin.

― Je vous laisse discuter, mime-t-il en faisant des guillemets avec ses doigts.

― Allons-y.

Son visage s'éclaircit et ses pupilles se dilatent, Hazel me guide dans un carré privé sans prendre la peine de refermer le rideau. De toute évidence, le club est vide. Et j'aimerais expédier cette connasse en vitesse. À peine entrée que la rousse me pousse vivement sur le canapé en U, puis me chevauche avec aisance, mes tripes se tordent violemment, le dégoût se propage sur chaque parcelle de mon corps.

― À quoi tu joues, je gronde en la repoussant par les épaules.

Hazel résiste en s'accrochant à ma nuque, déclenchant une décharge de déplaisir. Cette femme ne me provoque plus rien, excepté une aversion totale.

― Mon petit Ezra... J'avoue, tu me manques beaucoup.

Elle presse son entre-jambe contre mes hanches, je retiens la bile qui remonte le long de mon gosier. Tu veux jouer à ça ? Très bien. Je revêts mon masque d'impassibilité, impossible d'identifier mes émotions, mais son expression est chargée de désir. C'est bien, elle tombe dans le piège... Je lui claque le cul de mes deux paumes, lui arrachant un petit cri de plaisir.

― Je me disais bien que je te manquais aussi... Me susurre-t-elle au creux de l'oreille.

Oh putain, si tu savais à quel point c'est faux.