𝟐𝟏¦

35 2 0
                                    

Encore, encore, encore et toujours parfait

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Encore, encore, encore et toujours parfait.

Chacun de mes tirs est là où je l'imagine se loger. Pas un millimètre à côté. La rage bouillonne dans mes veines, je fais voler l'arme qui se fracasse sur le béton de la salle de tirs.

C'était à moi d'exécuter cette putain de mission !

Personne ne vise aussi bien et cette peur me bloque complètement. Qu'est-ce qui déraille dans ma caboche ? Certains aimeraient ne pas avoir de sang sur les mains, tandis que j'en deviens malade de ne pas en avoir. Chase donnerait n'importe quoi pour ne pas commettre de meurtre. Cette nuit, il est obligé de le faire. Un traître qui pense nous le mettre bien profond en volant la moitié de la marchandise pour empocher la moitié des gains sans nous en informer. C'était sans compter nos fidèles alliés à Paris, mais ce que j'ai du mal à comprendre, c'est pour quelle raison ce connard a eu une idée aussi débile ?

Je sors mon portable de ma poche, le déverrouille et retourne dans la conversation que j'ai échangée avec mon meilleur ami. Son dernier message n'est pas bon. Il n'a pas eu d'autre choix que d'utiliser la petite brune pour accomplir la mission. Je remonte les quelques messages, puis affiche la photo que ce con m'a envoyée lorsqu'ils ont pris l'avion. Elle est terrorisée et je ne peux retenir un rictus moqueur. Il ne s'est pas contenté d'en prendre une, sur la majorité, ses yeux sont clos, sauf la dernière. On dirait un foutu lapin surpris par les phares d'une voiture en pleine nuit. Je comprends pourquoi Chase l'appelle bunny.

Brusquement, mon cœur se comprime lorsque je me perds dans ses prunelles dont la couleur me rappelle les pires cauchemars de mon passé. La seconde suivante, la haine me grignote les entrailles.

Ma poigne se resserre fermement sur l'appareil et je l'envoie valser contre le mur. Ça recommence, sa voix, les insultes, les violences. Mon dos percute ce dernier, suivi de près par mon poing, je glisse tout du long jusqu'à m'écraser lourdement sur le sol froid. Ma poitrine est douloureuse, j'étouffe. Mes plaies me démangent, je m'arrache presque l'épiderme quand je les gratte violemment avec les ongles. Elle est ancrée dans ma cervelle. Cela fait des années que je rêve de me venger, de me libérer de ce supplice. Sean m'empêche de la voir depuis qu'il m'a arraché à elle. Ça ne m'aide pas. Il ne m'aide pas.

Je cogne brutalement l'arrière de mon crâne contre le mur pour me sortir ces pensées de la tête, mais rien n'y fait. Elle est là. Je suis aspiré par cette mélasse grise-verte qui me hante depuis l'enfance. Qu'on me sorte de cet enfer...

 Qu'on me sorte de cet enfer

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
𝐌𝐀𝐁𝐄𝐋𝐋𝐄 [𝐃𝐚𝐫𝐤 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐧𝐜𝐞] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant