𝙲𝟷.𝚃𝟸

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Juillet 2017
deux ans plus tard

Un sourire béant s'affichait sur le visage de Rosalie pourtant la capitale n'avait rien de joyeux, surtout l'été mais c'était plus fort que la brune...elle était tellement contente de revenir chez elle après deux longues années en Espagne.

- Est-ce que les gars sont déjà là ?

Rosalie se tournait vers Azilys qui semblait impatiente de retrouver ses proches elle aussi, les filles n'avaient pas eu beaucoup de visite à part celle de leurs amis.

Le manque se faisait ressentir.

- Je crois qu'ils nous attendent depuis une heure déjà. Elle riait. Ken ne fait que de se plaindre par message depuis que j'ai désactivé le mode avion.

Azilys trottinait avec sa valise pour arriver à la hauteur de sa meilleure amie, sa queue de cheval virevolter dans tous les sens à cause de ce mouvement.

- Tu penses qu'il sera là ?

Rose comptait le nombre de carreaux dans lesquels ses pieds se posaient, elle n'avait pas vraiment envie de répondre à la blonde.

Elle même ne savait pas si Mathieu allait être à l'entrée de l'aéroport alors elle haussait simplement ses épaules.

Au fil des mois passés loin de son entourage, Rose pensait se reconstruire et changer de vie. Alors oui, ça avait marché de son côté et elle était très fier de sa réussite. Seulement Rosalie ne pensait pas avoir laissé derrière elle un être cassé qui ne souhaitait plus donner signe de vie.

Les rôles s'inversaient.

La muette devenait sociable et le bavard devenait farouche.

Mathieu avait vécu ça comme une sorte de trahison, il en voulait beaucoup à l'espagnol et pourtant celle-ci n'y était pas vraiment pour grand chose. C'était sa haine qui parlait et son ego surtout, un vide s'était installé à son départ et le polonais ne s'en remettait pas.

Tous les jours Mathieu y pensait, il se rappelait pratiquement tous les moments qu'ils avaient passés ensemble. Qu'ils soient joyeux ou triste ces instants étaient dans son cœur comme la brune y était, il avait essayé d'aller la voir avec les garçons ou même de lui répondre par message mais ça n'avait jamais abouti.

Elle l'avait laissé sans même lui demander comment il allait le vivre.

Il avait eu l'impression d'être une rose comme toutes celles qui n'avaient pas eu la chance d'être apprivoisées.

- Qu'est-ce que j'avais dit ? Demandait une voix masculine. C'était à nous d'y aller, elles sont bronzées de ouf et nous on est blanc comme le cul de Ken !

- Il t'a rien demandé mon cul !

Rose souriait en regardant le grecque bousculer Hugo tandis qu'Hakim riait, la brune laissait son corps retomber contre le torse du grand kabyle qui l'entourait rapidement de ses bras.

- ¿Está bien la Rosalía ?

La jeune femme pouffait et son sourire s'élargissait, elle adorait quand Hakim l'appelait de cette manière, c'était son truc à lui qui lui faisait croire qu'il savait parler espagnol, c'était plutôt amusant lorsqu'il accentuait la lettre "s".

𝙻𝙰 𝙵𝙻𝙴𝚄𝚁 𝙳𝚄 𝙼𝙰̂𝙻𝙴 ✧ 𝙿𝙻𝙺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant