Clearest Sin

CHAPITRE 4

L'alarme de mon réveil me sort d'un court, mais doux sommeil. Les yeux toujours clos, je l'éteins et me tourne face au plafond. Je soupire et tente d'ouvrir les yeux, mais un mal de crâne intense me détruit les neurones. Je couine de douleur en tentant de m'asseoir. Malgré tout, ma vue s'adapte à la lumière du jour qui perce les rideaux, je regarde ma chambre le temps d'émerger.

Aujourd'hui c'est notre premier jour à l'université de Californie, j'avoue que j'appréhende, mais je ne suis pas revenue ici pour rien. J'ai beau avoir peur de revoir les garçons, j'en ai envie au fond de moi. J'ai cependant peur de leur réaction, après ces mois passés, je pense qu'ils ont soit oubliés mon existence, soit qu'ils m'en veulent de ne pas leur avoir donné de nouvelles. Ce n'était pas ma faute, mais eux, ils n'en savent rien. Je ne me sens tout de même pas encore prête à les voir aujourd'hui, surtout Clarke. J'espère juste que cette journée se passera bien et sans encombre.

Je décide enfin de sortir de ma chambre pour rejoindre Clarissa et Banks, je veux m'assurer qu'elles soient réveillées. Je m'avance dans le couloir et rejoins la chambre de Clarissa. La rousse est encore à moitié endormie, elle grogne en entendant la porte grincer, ce qui m'arrache un rire. Je m'assois sur le lit de mon amie qui enfonce sa tête sous son oreiller, en grognant encore une fois.

- Motive-toi ma belle, c'est le grand jour, proclame-je en lui retirant le coussin.

- Tu ne vas pas me dire que tu n'as pas mal au crâne après tous les verres que tu t'es enfilée avec le surfer ! râle mon amie.

Je ris en comprenant qu'elle parle de Noah et moi hier. Nous avons beaucoup bu et passé une très bonne soirée. Il m'a permis d'oublier, pendant le temps d'une soirée, mon retour à Los Angeles qui me tourmentait.

- Crois-moi que j'ai mal, mais c'est la rentrée, on doit y aller. Prépare-toi Clary ! proclame-je en me relevant avant d'aller voir Banks.

Je sors de la chambre de la rouquine et rejoins celle de la brune. Je pousse la porte et vois mon amie en train de dormir paisiblement pendant que son réveil sonne. Je savais bien qu'une des deux n'assumerait pas l'alcool de la veille. Je décide de lui faire une blague qui ne va que me faire rire. Je claque alors la porte et saute sur le lit pour la secouer, en lui hurlant que nous sommes en retard. La brune sursaute, me jette hors de lui et saisit son téléphone.

- Quoi ? Mais je ne suis pas prête du tout !, s'inquiète-t-elle.

Lorsqu'elle voit que je ris à gorge déployée, la brune regarde enfin son téléphone. Voyant que nous sommes piles dans les temps, la brune me dévisage et me pousse en arrière avant de quitter la chambre. Je la suis en riant, Clary sort elle de sa chambre en nuisette. Nous rejoignons la salle de bain en file indienne, je prends dans l'armoire au-dessus de l'évier une boite de médicament afin de faire passer le mal de tête. J'en tends un à chacune, elles le prennent immédiatement tandis que je me déshabille pour aller prendre une bonne douche. Tandis que je me lave les cheveux, Clarissa me dit :

- Alors, c'est qui ce surfer qui t'a mangé du regard toute la soirée ?

- Il ne lui a pas que mangé les yeux, hein... commente Banks.

Je ne peux retenir un rire en me revoyant embrasser Noah pour la première fois.

- Il s'appelle Noah, je vous l'ai dit, il me semble. Nous nous sommes rencontrés l'été passé, mais... il y avait Clarke, admets-je.

- Il est mignon, si le fameux Clarke ressemble à ça, je te comprends mieux, remarque Banks avec un regard charmeur.

Piquée d'une petite jalousie, je tourne le pommeau de douche sur la brune qui grogne d'agacement.

- Pas touche ! affirme-je.

- Tu n'es vraiment pas drôle, râle la brune en essuyant son visage.

Après que nous nous sommes douchées, nous buvons un grand verre d'eau et un café, avant de rejoindre le garage pour partir en direction de l'université. J'ai pris l'initiative de conduire, jugeant que je suis la moins amochée des trois. Nous ne perdons pas un instant avant de mettre nos lunettes de soleil afin de cacher notre gueule de bois. Cette première journée risque d'être difficile.