Clearest Sin

CHAPITRE 27

Face aux démons de mon frère, je glisse inconsciemment ma main dans la sienne. Je veux lui montrer que je suis là pour le soutenir malgré les épreuves. La présence de Clarke qui se rapproche dans mon dos me rassure aussi, je sais qu'avec lui presque rien ne peut nous arriver.

- Je n'aurais jamais pensé te revoir, Ben, fait Cole d'un air arrogant.

- Je vais couper cette conversation de suite, interviens-je, laisse-nous en paix.

- Oh la petite sœur a peur pour son grand-frère ! gémit Josie d'une voix mielleuse.

- Je t'emmerde Josie.

La brune fait un pas en avant, mais Cole passe sa main devant elle pour entraver sa route et l'obliger à ne pas bouger, ce qui me fait doucement sourire.

- Tu digères peut-être mal le fait que j'ai tout ce que tu n'auras jamais, réplique-je.

- Ferme la pétasse !

- Taisez-vous ! crie Cole.

Un sourire fier s'étire sur mes lèvres.

- Et toi, tiens ta sœur, si tu ne veux pas que je lui apprenne à la fermer, menace Cole en pointant du doigt Ben.

Mon frère ne dit rien, son regard est froid, vide d'une quelconque émotion. Je souffre de la voir ainsi, la soirée avait pourtant bien commencé. Tom, quant à lui, se roule un joint, il y parsème une poudre blanchâtre tout en regardant mon frère d'un coin du regard. Il cherche à le faire céder. Mon sang ne fait qu'un tour lorsque je le vois faire. Je m'avance vers lui et tape sur ce qu'il se roule afin d'y faire tomber sur le sol. Il perd ainsi toute sa consommation.

- Espèce de sale garce ! enrage-t-il avant d'asséner une gifle qui me fait tituber.

Autour de nous, tout le monde gémit de stupeur lorsque le claquement retentit. J'ai à peine le temps de reprendre mes esprits que je vois Banks se jeter sur Clarke afin de le séparer de Tom, mais c'est peine perdue. Le brun est inarrêtable, même moi, avec toute la volonté et l'amour que je peux lui offrir, je ne peux pas le stopper. Ben s'approche alors précipitamment de moi et me demande si tout va bien. J'acquiesce brièvement.

- Mais Clarke lâche-le ! hurle Banks sur le dos du brun.

Quand le cri de ma meilleure amie retentit, Ben et moi accourons vers elle. À travers la foule, Louis, Ezra et Clary nous rejoignent. À plusieurs, nous parvenons beaucoup plus facilement à les séparer. Clarke a le visage rempli de sang, Tom ne l'a pas non plus loupé.

- Tout ça est ta faute ! hurle Josie.

- Mais ferme la merde à la fin !, rétorque-je, soulée d'entendre sa voix aiguë.

La brune lève la main sur moi, mais je ne perds pas de temps et la gifle avant qu'elle n'en ait le temps. Elle se tient la joue, les yeux rouge sang.

- Eh ! Mais ça va pas, petite salope ? intervient Cole.

Mais cette fois, c'est Ben qui se met entre lui et moi. Il est prêt à lui faire face, à risquer beaucoup pour me protéger. Ses poings sont serrés, il ne va pas tarder à exploser.

- Laisse ma putain de sœur tranquille. Et les autres par la même occasion.

- Ou quoi, Ben ?

- Ou je porte définitivement plainte contre vous, et crois-moi, ce n'est pas avec les quelques milliers d'euros que tes parents brassent que tu gagneras face à un juge. Tu as peut-être fait du mal à Clarke, mais on est quasiment intouchable face à vous. Alors, laisse-nous en paix si tu ne veux pas que tout le monde sache que toi et Tom avez failli tuer plus d'une personne avec vos produits à la con. Et ça, dit Ben en mettant un coup de poing dans le visage de Cole aussi fort qu'il le peut, c'est pour te rappeler de ne plus jamais mal parler à ma sœur.

Sur ces mots, il lance un regard à Josie pour continuer son propos. Il compte régler ses comptes avec tous ceux qui l'ont entrainé dans les profondeurs de son plus grand pêcher.

- Quant à toi, approche une nouvelle fois ma sœur Josie et personne ne me retiendra de te faire chouiner, compris ? Fille ou pas, je te le ferais payer si tu viens encore te mettre en travers de ma route, celle de ma sœur ou d'un de mes amis.

La brune serre les dents, elle tente d'ouvrir la bouche, mais Cole lui lance un mauvais regard qui la fait se raviser instantanément.

- Je ne veux plus jamais entendre parler de vous, maintenant on rentre.

Après les mots tranchants de Ben, nous le suivons tous jusqu'à la sortie, sous les regards pervers des étudiants. Ils murmurent, regardent et jugent, mais à cet instant, je ne ressens aucune gêne, juste de la fierté envers mon frère et la façon dont il a résolu le problème. Je pense que d'avoir vidé son sac l'a grandement aidé et qu'à présent, nous pourrons tous avancer en paix et sans aucune trace d'ombre.