CHAPITRE 25

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Quand nous sommes arrivés à la maison avec Ben, j'ai eu l'espoir de voir Clarke, mais il n'était plus là. Je me doute que leur conversation a été virulente, mais je ne veux pas en savoir plus, je pense qu'elle doit rester entre eux. Cela fait maintenant deux jours que je n'ai pas eu de nouvelles du brun, mais je préfère lui laisser le temps. Il a surement des obligations et je ne peux pas lui en vouloir d'avoir besoin de respirer un peu. Depuis mon retour, lui comme moi, avons été assenés de mauvaises nouvelles, de situations complexes et de conversations profondes.

Allongée sur Louis devant une série, je tente de ne pas trop penser à Clarke. Ben a accepté que Louis et Ezra restent à la maison. Louis partage sa chambre avec Clary, Banks dort avec moi, Ezra a sa chambre, Ben a récupéré la sienne et celle de Clarke, elle est toujours verrouillée. Comme si j'attendais qu'il vienne lui-même pour l'occuper.

- Nova, j'ai eu papa au téléphone.

La voix de Ben me sort de mes pensées, son air préoccupé m'inquiète immédiatement.

- J'ai été contraint de lui parler de Louis et Ezra, il n'a pas apprécié, mais je lui ai fait comprendre que j'étais là et qu'aucun dérapage n'allait se produire. En revanche, il est toujours fermé à l'idée que nous reprenions contact avec Clarke. S'il l'apprend, on est mort.

- Honnêtement Ben, je m'en fous. Papa et maman ne vont pas dicter nos vies pour l'éternité. Un an sans les voir et quasi un an de désintox, c'est assez comme punition.

- Je suis d'accord, mais pas eux. Clarke est vraiment nocif selon eux.

- Ils m'emmerdent à la fin ! Qu'ils le veuillent ou non, Clarke est ton meilleur ami et malgré tout, il a été là pour essayer de te sortir de la merde et moi, moi, je suis amoureuse de lui !

Ben acquiesce, comprenant bien que la situation m'agace et que j'ai décidé de faire ce qui me semble bon pour moi. Et ce qui est bon, c'est Clarke.

- En parlant du loup... déclare Louis en jetant un coup d'œil à l'entrée, l'air désinvolte.

Clarke se tient dans l'encadrement de la porte. Je ne sais pas depuis combien de temps il est là, mais j'espère qu'il n'a pas entendu mes aveux. Sa mine fatiguée m'inquiète, il a de gros cernes sous les yeux.

- Nova, je peux te parler.

Sa voix est rauque, elle me fait vibrer. Je hoche hâtivement la tête et passe par-dessus le canapé pour le rejoindre sur le porche de la maison. Il ferme la porte derrière nous et sans prévenir, il saisit mes joues pour m'embrasser. Son baiser est rempli de haine, de fatigue et malgré tout, il me revigore. Quand il s'éloigne brusquement, je souris sans vraiment comprendre.

- Tu vas bien ?, ose-je lui demander.

- Oui, ça va aller, ne t'inquiète pas. J'ai dû régler certaines choses, désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles.

- Ne t'en fais pas.

Nous nous regardons pendant de longues minutes, ses mains n'ont pas lâché mon visage, il me regarde avec tendresse tout en caressant mes pommettes. Je sens qu'il a quelque chose à me demander.

- Que se passe-t-il ?

- Viens avec moi au banquet de mes parents demain soir.

Il n'a pas respiré en disant sa phrase comme s'il craignait ma réponse. Un sourire s'étant sur mes lèvres immédiatement en réalisant ce qu'il vient de me demander : il veut que je rencontre ses parents.

- Tu es sûr ?, lui demande-je, avec un sourire jusqu'aux oreilles.

- Oui, je me dis que si tu les rencontres, tout deviendra concret et que si mes parents t'acceptent et ils n'ont pas d'autres choix, ce sera plus facile de me faire accepter au prêt des tiens.

- Oui, oui, bien sûr, Clarke que je veux venir avec toi, affirme-je en lui sautant au cou.

Le brun me serre fort entre ses bras, il me fait tourner et quand il me repose, je vois son sourire scintillant qui me fait un bien fou. À mon tour, je lui saisis les joues et l'embrasse violemment. Il attire mes hanches contre les siennes pour faire perdurer ce baiser et puis me sourit.

- Bon, entrons, finis-je par dire, même s'ils ne le diront jamais, Ezra, Louis et Ben seront contents de te voir, il leur faut juste un peu plus de temps.

À peine rentrés, Banks me saute presque dessus, son téléphone en main.

- Meuf, soirée dans une résidence, on y va ce soir ! S'IL TE PLAIT ! me supplie-t-elle.

Je lance un regard à Ben assis dans le fauteuil qu'Ezra occupait souvent avant, il acquiesce d'un battement de cils, alors je hoche la tête. L'approbation de mon frère est la plus importante pour moi, son passé n'est pas si loin.

Clearest SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant