CHAPITRE 14

16 1 0
                                    

Je m'enfuis lâchement de cette salle dans laquelle Clarke me retenait prisonnière. Heureusement que cette professeure est arrivée. Cependant, je dois vite rejoindre ma salle, les élèves commencent déjà à rentrer. Au loin, dans le couloir, je repère par chance la brillante chevelure de Clarissa, alors je me précipite vers elle. Je leur saute presque dessus, ce qui fait hurler mes deux amies avec un sursaut phénoménal.

- On t'a cherché de partout ! râle Clary, soulagée de me voir.

- Où étais-tu ? On a vu l'autre trouduc te courir après, proclame Banks soulée.

- Il voulait qu'on parle, il voulait me raconter sa version de l'histoire.

Banks et Clary soupirent simultanément, elles se lancent un regard entendu qui m'interroge.

- Allons en cours, souffle Banks d'un air épuisé.

J'acquiesce sans poser de questions. Je comprends et vois bien que la situation n'est pas simple pour elles. Je les ai convaincus de me suivre ici pour passer la meilleure année de notre vie et cette année commence mal. Je ne cesse de me cacher, de fuir Clarke tout en voulant le revoir, le serrer dans mes bras. Je suis très indécise et j'en ai conscience, mais je suis perdue. J'ai peur. Et après tout ce qu'il m'a raconté, sur mes parents notamment, je suis davantage effrayée. Mes parents n'avaient pas le droit de l'éloigner de la sorte. Même si mes parents sont des personnes importantes dans le pays, ils n'ont pas le droit de décider pour moi de ce qui est bon ou non.

Alors que mes pensées fusent au sujet de Clarke, deux mains se plaquent sur mon dos et me poussent d'une telle violence que j'en perds directement l'équilibre. Je n'ai pas le temps d'essayer de me rattraper que ma tête heurte l'estrade au sol. Je reste sonnée un instant, entendant brièvement des hurlements de peur et de colère. Je remonte ma main à ma tête, j'ai une égratignure, mais la douleur a déjà envahi mon crâne. Je me redresse malgré moi afin de voir le coupable. Sans surprise, je vois Banks hurler sur Josie, Clarissa la retient durement.

- Espèce de sale garce ! Je t'avais prévenu ! hurle Banks en saisissant un élastique autour de son poignet pour attacher ses cheveux.

Je ne doute en aucun cas des compétences de mon amie, mais plutôt des circonstances. Si Banks se fait attraper, elle sera virée, et je ne veux pas la voir partir. Alors, je me relève et aide malgré moi Clary à retenir Banks, tout en lui disant que je vais bien.

- Je l'avais prévenu aussi ! rétorque Josie en me pointant du doigt, cette pétasse veut me voler Clarke !

- Je te le laisse avec grand plaisir, j'ai déjà eu ma part, mais garde mes miettes si tu veux !, réplique-je maladroitement, encore sonnée du choc.

Folle de rage suite à mon pic aussi blessant que maladroit dans ma façon de le dire, Josie se jette sur moi, mais Banks l'attrape avant qu'elle ne m'atteigne et lui saute dessus. Les deux commencent à se battre si fort, Banks lui enchaine des coups de poings très violents tandis que Josie hurle, elle lui hurle d'arrêter tout comme Clarissa et moi. Nous tentons de la tirer en arrière, mais c'est bien trop dur. Banks est une vraie guerrière, elle n'a pas fait des années de sport de combat pour rien.

Soudain, Clary et moi sommes poussés en arrière tandis qu'il tire Banks en arrière et la balance violemment. Ça ne fait néanmoins pas peur à Banks qui revient à la charge. Mon regard croise alors celui de Cole qui me dévisage. Je retiens Banks malgré moi sans lâcher du regard Cole, j'espère attiser sa pitié et qu'il reparte avec sa sœur, mais Cole n'est qu'un enfoiré. J'aurais dû m'en douter. Il se penche vers moi et dit :

- Tu n'aurais jamais dû refoutre un pied ici...

Soudain Josie jaillit de derrière lui, elle me fout un coup au visage qui me fait tomber en arrière. Banks saute à nouveau sur l'occasion pour essayer de mettre Josie K.O. Cette fois-ci, je suis incapable de me relever seule, Clary m'aide et me fait sortir de cette bagarre, qui fait probablement déjà la une sur tous les réseaux sociaux. Tous les étudiants rient, filment, parient même. C'est un vrai cauchemar.

- Mais !? Qu'est-ce que vous faites ?! Séparez-vous ! Mesdemoiselles ! ainsi que vous Montgomery chez madame Fray !

Clearest SinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant