"Nothing lasts except secret wounds and maybe also lies"DAISY
Le bruit de l'arme à feu résonne dans mes oreilles et je commence à rouler. Cette course ? Je compte bien la gagner. J'accélère au rythme du vent, dépassant plus de la moitié des concurrents. Mais bien évidemment ce n'est pas une course comme les autres. Les mots « courses illégales » prennent tout leur sens quand tu te rends compte que les autres motards usent d'armes pour faire abandonner leurs adversaires.
Une femme avec un bracelet rouge à la main, sort une arme japonaises : un saï.
Sort un katana aussi, fais toi plaisir la japonaise.
Son arme contient une grande tige de métal au milieu de deux plus petites tiges. Elle tente de me l'envoyer sur la roue arrière et je manque de justesse de me la prendre en pleine gueule.
Tu sais pas viser bouffonne ?
Le violoniste me rattrape facilement écartant définitivement son homologue japonaise sortant un revolver. Je crois même apercevoir son bras en sang. Ce connard prétentieux n'hésite même pas à tirer alors équipe ou non, je sors à mon tour un glock-17 et au prochain virage, je tire sur quiconque se trouve derrière moi. J'entends des protestations mais surtout les bruits de motos voler les unes sur les autres.
On doit être huit désormais sur le circuit. Le violoniste ne me lâche pas d'une semelle et je peine à le tenir à distance.
— On se voit à la ligne d'arrivée Ангелочек. Me sort-il lorsqu'il parvient à me dépasser sous les acclamations du public.
Va te faire, je jure intérieurement. La nuit est déjà bien tombée et chaque pilotes a allumé ses feux histoire de ne pas tomber dans un ravin. Dommage ça aurait été drôle.
Je découvre pour la première fois ce circuit, mais je m'y habitue assez bien finalement. Pour gagner, il faut arriver en tête et ce durant 2 tours complets. Pas compliqué en somme, sauf quand t'as des meurtriers pour adversaires.
Le circuit doit faire quoi ? 5 kilomètres, peut-être 6.
Mais au début je voulais juste gagner et prouver ma valeur... ce sentiment que je ressentais, celui d'être première s'est peu à peu transformé en sentiment de libération. J'ai besoin de l'adrénaline pour vivre et quoi de mieux que de la ressentir à travers mes cheveux virevoltant au vent, à travers mon corps qui crie toujours plus son amour à la vitesse ?
J'ai besoin d'aller plus vite. J'ai besoin de ressentir quelque chose. J'en ai besoin ! Pour vivre et ne plus penser à rien.
Alors j'accélère, toujours plus. Personne n'est là pour m'arrêter. Mon genou frôle le sol quand je tourne dans un virage, je en serais pas surprise si des étincelles sortent du sol et ma moto semble être entrain d'étreindre le sol. Ce truc c'est addictif. L'adrénaline est addictif, et elle brûle dans mes veines brûlant tous sur son passage.
Mais ce n'est pas assez.
J'ai mal de l'intérieur. Et seule l'adrénaline peut m'aider à extérioriser. Alors pourquoi ? Pourquoi je n'en ai pas assez...? Rien n'est assez. Le violoniste me rattrape et me tend son majeur dans un sourire mesquin avent de mettre de la distance entre nous deux.
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SOULMATES
RomanceUne université d'élite qui renferme les secrets les plus sombres de l'Angleterre et où seuls les Héritiers, enfants de criminels et membres de l'ancienne royauté ont la chance d'y étudier. Daisy Reyes y entre suite à la disparition de son père, elle...