7 | Psychologue

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I shouldn't be jealous, you aren't even mine.




DAISY


Il est sérieux lui ? Exécrable de bon matin ? « Dégage »... sa voix résonne dans le couloir menant à la sortie. 9 heures 45 et je sens déjà que je vais être en retard à ce stupide rendez-vous avec un psychologue.

Merci maman, a peine arrivée qu'on va me prendre pour une cinglée. Le violoniste sur les talons, je me dépêche de sortir de la résidence histoire de ne plus sentir son regard sur moi. J'ai pris la peine hier de demander à Sienna un plan du campus, je n'avais pas vraiment fais attention mais il est gigantesque et le bureau du docteur Sullivan de se situe sur l'aile Ouest du bâtiment secondaire juste au dessus du club de boxe et de lutte dont Sienna fait partie.

J'avance tranquillement le vent soulevant mes cheveux auburn. J'aurai peut-être dû prendre une veste je songe lorsque je vois mes bras frissonner. Ouais les températures du Mexique me manquent. Celles de Manhattan aussi d'ailleurs.

Je passe par plusieurs cafés sur le chemin et certaines personnes me sourient alors que l'on se se connaît ni d'Adam ni d'Ève. Mais je essaye tant bien que mal de leur sourire en retour, sans le moindre résultat je dois admettre.

Peu de gens sont présent sur le campus bien qu'il soit presque 10 heures, sans doute sont-ils entrain de se reposer après avoir aidée pour le bal masquée. D'ailleurs en y repensant, le discours de Mr. Winchest était un peu vague... je n'avais nulle part ailleurs entendu qu'il existait une université pour les gens comme nous : les Héritiers. Et si je me souviens bien des paroles de Sienna, le taux d'admission est inférieur à 16 %.

Mais surtout, en extérieur cette école paraît banale mais si je ne fais gaffe je signerait bien vite mon de mort. Je devrais toujours rester sur mes gardes car si j'en crois les propos de Winchest le meurtre est toléré si la raison est valable !

Allez Daisy... arrête d'y penser et puis ce n'est pas comme si je n'avais jamais ôtée la vie d'une tierce personne à mon tour, c'est chose courante dans mon métier.

— Qu'est ce que vous me voulez ? S'il vous plaît... laissez-moi partir. Supplie un homme à je ne sais qui.

— Tu as échoué Gustave... Tu n'avais qu'une seule et unique mission : pénétrer dans le système et changer la note de Nikolski ! Rugit une seconde voix mais féminine.

Un bizutage alors que les cours n'ont même pas encore commencés ?

C'est pas à la portée de tout le monde de pénétrer dans un système de sécurité d'autant plus que celui de l'école doit être inviolable. Je trace mon chemin ne voulant en entendre davantage et bien vite je me retrouve devant le bureau du docteur Sullivan.

L'envie me prend de fuir et de ne pas mettre les pieds ici. A quoi ça me servirait ? Je suis brisée. Je suis morte de l'intérieur. Je ne suis plus qu'une machine dont on peut se servir pour assouvir ses désirs.

Mais inconsciemment je toque à la porte et une femme d'une cinquantaine d'année aux traits marqués et aux cheveux bouclés vient m'ouvrir dans un superbe sourire.

J'envie tellement les personnes qui sourient à tout bout de champ sans jamais se soucier de rien.

— Daisy... Reyes c'est bien ça ? Elle me demande pour être sûre d'une douce voix.

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