31 | Les non-dits

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DAISY

Je suis... morte ? Ses quelques mots résonnent dans mon esprit. Que veut-il dire par là ? Je suis bien vivante non ? J'en viens à douter. Et si tout était dans mon imagination ? Et si j'étais dans un cercueil, à côté de celui de mon père ?

Ne raconte pas n'importe quoi Daisy Reyes.

— Tu es morte quelques minutes après ton père...

Je vais devenir folle. Je suis pourtant ici, bien devant lui.

— Puis tu es revenue, grâce à l'intervention d'un Royal's. Il t'a sauvée la vie, puis ramenée chez toi avant de repartir. Tu étais morte. Pendant deux minutes. C'était écrit dans un dossier verrouillé, il se justifie subitement.

J'étais... morte. Moi cœur a cessé de battre dans ma cage thoracique. Je ne sais pas pourquoi, une réaction humaine mais je le prends dans mes bras, j'ai besoin d'être rassurée.

Malgré tout, c'est de lui que j'ai besoin, c'est de lui que j'ai appris la vérité. Je ne peux pas lui en vouloir, il n'était au courant de rien avant de lire ces putains de dossiers. Ce n'est pas de sa faute si je suis morte.

Je me suis emportée pour rien, à cause du stress et des récentes révélations.

— Je t'aime, comme un fou Daisy.

— Je sais, murmuré-je. Moi aussi.

***

Si il est en retard je l'étripe vivant. C'est lui qui a insisté pour prendre les photos aujourd'hui. Quand je suis sortie pour aller en cours d'art et installer le matériel de photo, il dormait déjà...

Sur le point de perdre espoir, il pointe le bout de son nez en jogging et t-shirt. Sans un mot, il se déshabille laissant seulement son sous-vêtement. Heureusement qu'à part nous deux il n'y a personne.

— Je m'installe ici ? Sur ce tabouret ?

Il pointe du doigt le tabouret que je viens d'installer et j'acquiesce sortant un ancien appareil photo appartenant au club de photographie. Du coin de l'œil, je ne me gêne pas pour observer chacune des parties de sa peau. Chacun de ses tatouages. Chacune de ses cicatrices.

Je règle la luminosité, et le zoom de l'appareil avant de commencer par prendre son cou et ses cheveux de derrière. Ses cheveux à peine coiffés donnent un rendu presque meilleur. Puis je passe à ses bras tatoués, je remarque qu'il en a de nouveaux. Pourtant on aperçois encore sa peau.

En même temps, j'effleure sa peau, pour voir jusqu'où il peut résister. Puis vient le moment de prendre sa poitrine en photo. Quand je approche l'appareil, il détourne le regard. J'en touche une, l'effleure. Il plante son regard dans le mien et hoche la tête. Je prends ma photo gravant à jamais ce moment dans ma tête.

— Merci de le faire avec moi.

Il me sourit et m'embrasse. Il est bâti comme un putain de dieu grec. Une fois les photos terminées, je m'enferme dans la chambre noire avec lui pour faire révéler les images comme à l'ancienne. Il en profite pour caresser ma taille, soulever mon t-shirt.

Plaquant son corps contre le mien, je lâche un petit gémissement.

— C'était une bonne idée d'être modèle finalement.

SOULMATESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant