28 | Espoirs naissants

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DAISY

J'ai mal pour lui comme il a eu mal pour moi quand je lui ai tout racontés. Il a ramassé les morceaux de mon cœur brisée pour les remettre à leur place. Ces yeux sont dans le vide alors lentement je relève la manche de son bras droit et cherche le numéro 07. Sienna m'a dit qu'il se trouvait là, camouflé par des tatouages. Je le trouve rapidement.

De la pulpe de mon index, je retrace le numéro ainsi que les dessins à l'encre noire l'entourant.

Il lâche un rire nasal et je souris inconsciemment. Lui continue de caresser ma cuisse innocemment et sans attendre je l'embrasse une nouvelle fois. Il me laisse faire dans un sourire et une chaleur se diffuse dans mon bas-ventre. Mes deux mains finissent par se mettre sur les côtés de son visage, tirant légèrement ses cheveux noirs.

Il passe une main sous mon pull et je le laisse également faire. Ma tête se niche dans le creux de son cou tandis qu'il explore ma peau. Il me soulève et j'enroule mes jambes autour de son bassin. Délicatement il me pose sur mon lit avant de déposer un baiser sur mon front. Il soulève un peu plus mon pull et je relève le sien.

Mais il m'en empêche à la dernière minute. Pile au moment où je voulais peut-être en explorer plus.

— Tu trembles, il me fait remarquer. On ne le fera pas tant que tu auras peur Daisy. Jamais.

— Désolée... je... ne sais pas si... j'ai vraiment envie...

Un sourire naît sur son visage et il m'embrasse une nouvelle fois.

— C'est rien Ангелочек, ne t'excuse jamais. Ton corps, tes choix.

Je hoche péniblement la tête et me relève. Il s'assoit à côté de moi et le lit s'affaisse sous son poids. Il retire son pull et il me laisse toucher ses tatouages et même ses cicatrices.

J'en effleure une et il ferme les yeux, crispant la mâchoire. Mais pas une seul fois il me dit d'arrêter. Il a dû tellement souffrir... on s'assemble bien lui et moi. Deux âmes brisées.

Je me demande si il a gardé la cicatrice de quand je l'ai plantée au début d'année et je lâche un petit rire. Intrigué, il m'en demande la raison et lorsque je la lui donne, il rit avec moi. Notre fou rire passé, il me resserre dans ses bras.

— Tu m'abandonneras pas hein ? Je ne veux pas te laisser partir... pas du tout.

Je fonds. Ça fait 5 mois qu'on cohabite ensemble entre haine et rivalité.

— Je reste abruti. Sinon qui va te mettre des bâtons dans les roues pendant les cours ? Je compte pas partir d'Heathcore, je crois que je vous aime bien.

Il sourit avant de m'apporter l'assiette et le gâteau. Avec tout ça, j'avais complètement oubliée de manger.

— Tu sais que t'es parfaite ?

Je souris parce que je pense que je vais commencer à m'y faire. Que je vais commencer à le crois. Mais malgré ça, je sais que l'amour est dangereux.

Je ne veux plus souffrir et comme une imbécile je mets volontairement des barrières entre nous servant à me protéger. Peut-être pour lui aussi. Il n'a pas besoin de souffrir d'avantage. Dans un moment de colère, je souffre tellement que je veux que tout le monde autour de moi souffre.

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