36 | Le pari

312 30 43
                                    



LIAM

Je déteste la voir pleurer. C'est un juste retour des choses en mon sens, j'ai payé pour ce que je lui ai fait subir. Mais ses larmes m'arrachent le cœur, elles font plus mal que la balle que j'ai reçues à sa place. Si je venais à mourir, je n'aurais qu'un seul regret : que James ait ma mort sur sa conscience.

Même si Sienna est dévastée, je sais qu'Ethan sera là pour elle enfin j'espère. Mais Daisy ? Elle qui a souffert tellement longtemps est-ce qu'elle s'en remettra ?

Je n'ai pas non plus envie que la dernière discussion avec mes parents soit notre dispute, ça me l'a foutrait mal. J'entends Ethan nous rassurer, que les secours seront bientôt là.

Je ne ressent pas vraiment la douleur, comme si j'étais immunisé. La blessure est superficielle mais pourtant je me sens partir comme si il y avait du poison dans mon organisme.

Comme si ce n'était pas assez que Jude Reyes soit encore en vie, lui le démon de mes cauchemars. Ma famille ne lui a rien fait et pourtant qu'il nous a kidnappés et tatoués un numéro de merde sur nos corps.

Je sui dégoûté que Daisy l'air appris comme ça, je voulais le lui dire par moi même dans d'autres circonstances mais tant pis.

— Liam ! Garde les yeux ouvert je t'en prie !

Désolée Daisy, je ne crois pas avoir assez de forces pour ça. A quelques mètres j'entends la voix du médecin de la fac, chirurgien de grande renommé qui a finalement sombré pour soigner des malfaiteurs.

Sa voix me paraît Montaigne et je concentre mes dernières forces à serrer les doigts de ma sœur. Si elle devait me perdre après avoir perdues ses parents biologiques je ne me le pardonnerait jamais. De l'autre côté, les larmes de Daisy continuent de couler et de mon autre main je les chassent avant que mon bras ne retombe brutalement au sol.

— LIAM !

C'est la voix de qui ça ?

Je ne me souviens pas des minutes suivantes mis à part l'immense douleur que j'ai ressenti quand un objet métallique est rentré sous ma peau pour déloger la balle.

Si je ne ressentais plus la douleur tout à l'heure, c'est fini de cette immunisation. Je ressent tout, absolument toute la douleur. Ça me permet de rester encore un peu conscient. Le médecin cherche la balle à l'intérieur de mon corps et j'ai la vague impression d'être le bonhomme dans le jeu Docteur Maboul.

La mains de Sienna ne m'a toujours pas lâchée et j'inspire une grande bouffée d'air frais pour me forcer à garder les yeux ouverts. Pendant de longue secondes l'objet métalliques travers la peau pour finalement déloger la balle. Mon sang coule à flots mais je l'empêche de crier mordant ma lèvre inférieur.

Où est Daisy ? Je voudrais la voir, l'embrasser, m'excuser et l'embrasser encore une fois avant qu'elle ne me quitte pour toujours. Après ces vagues pensées je ne me souviens de rien.

J'ai dû m'évanouir car quand je rouvre les yeux je suis à l'infirmerie dans des draps blanc et duveteux qui sentent l'antalgique. Daisy est allongée sur le matelas, sa main tenant la mienne.

On est seuls et j'en profite pour caresser sa joue, l'observer. Chaque minutes qui passent me rendent un peu plus accro à elle, mais me pardonnera-t-elle d'avoir tué son géniteur ?

Je remets en place mes cheveux noirs avant d'essayer de me lever mais je pousse un gémissement de douleur qui la réveille.

—... tu ne devrais pas essayer de te lever, elle chuchote de sa voix endormie.

SOULMATESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant