22 | Le colérique et l'asthmatique

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A face of an angel,
hide a mind of killer

(la fin omgg 🕵️‍♀️)

LIAM

Sa ventoline ? Elle... est asthmatique ? Depuis quand ? Je n'arrive pas à bien prendre le temps de réfléchir. J'ai l'impression que le temps presse, qu'elle pourrait s'évaporer à tout moment.

Stupide idée.

J'attrape violemment sa ventoline avant de revenir vers elle et la lui tendre inquiet. Elle inspire trois bouffée d'air fermant les yeux pour se concentrer. Quand elle les rouvre, son regard balance entre moi et la distance entre son corps et le mien.

Je me rappelle encore de la sensation de sa peau bleutée sous la mienne, de ses minuscules cicatrices en largeur mais immense en taille. J'ai encore son toucher dans l'esprit. Mais je n'aurais pas dû la toucher. Jamais je n'aurai dû... je n'en avais pas le droit.

Mais...

Pourquoi est-ce que j'ai aidé cette merdeuse ? Par sympathie ? Impossible, je n'ai aucune sympathie à son égard. Alors par réflexe ? Ça m'énerve rien que d'y réfléchir.

Puis je ressasse le début de la soirée et quand je me souvient de ce détail, je manque de tomber du lit. Je l'ai appelée par son prénom.

Je l'ai appelée Daisy.

Pour la première fois.

Je touche mes lèvres qui ont prononcées son prénom et ça rend ce détail d'autant plus réaliste. Son prénom a traversée mes lèvres.

— Ça va mieux ?...

— ... Ouais, merci... et toi ? Tu as paniqué quand t'a remarquée que tu... me touchais.

Ses joues rosissent et ce n'est que de courte durée.

— Ouais.

Ma voix redevient froide. Je l'ai aidée seulement pour ma mission.

Ça ne me fait ni chaud, ni froid ce qu'elle peut bien ressentir, ce qu'elle peut bien subir. Le dicton dit bien « on récolte ce que l'on sème ». Ça m'a juste un peu surpris de voir... ça sur elle. Je pensais pas que c'était si... grave ?

Je ne sais plus quoi penser, mais ma colère reste inchangée. Ce n'est pas une petite connasse de merde qui va réussir à me faire changer d'avis, j'ai seulement était dépassé par les événements. J'éteins la lumière pour tenter de dormir.

Puis j'enlève mes lunettes et lui ordonne d'aller se coucher et elle s'exécute. Entre-temps mes yeux se sont posés sur sa poitrine recouverte seulement de son soutien gorge noir. Putain elle est belle. Je dois me mordre la lèvre inférieur pour arrêter de penser à ça.

Mais cette pensée finit par hanter mon esprit.

Elle se met bien sur un seul côté du lit quand elle comprend que je vais dormir dans le même lit qu'elle. Ce n'est certainement pas moi qui irait dormir dans la salle de bain. Elle prend aussi bien soin de ne pas me toucher, en aucun cas et elle s'est mise dos à moi. J'en profite pour la regarder à travers la pénombre : j'ai l'impression qu'elle tremble, qu'elle est sur ses gardes.

Je ne suis pas comme son taré de copain, je ne vais pas lui sauter dessus à la moindre occasion et même si ça me coute de le dire, j'aimerais bien qu'elle baisse sa garde, au moins pour dormir.

— Hé. Détends-toi, je ne vais rien te faire.

En prononçant ces simples mots, je me tourne pour me mettre dos à elle pour qu'elle comprenne que je ne vais véritablement rien lui faire.

SOULMATESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant