PROLOGUE

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A tous ceux qui tentent de vivre malgré les difficultés, à ceux qui ont abandonné l'idée d'aimer, je vous dédie ce roman.

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Je n'avais pas compris. Quand papa m'a hurlé de me baisser, je n'avais pas compris. Les éclats de pare brise fusèrent de partout, m'écorchant les poignets en voulant me protéger la tête. Il faisait noir, après tout c'était la nuit. Papa a sorti son arme et tirait, m'ordonnant de ne surtout pas bouger, alors j'ai obéis, figée. L'odeur du sang me parvenait très bien et l'envie de vomir me prenait aux tripes.

Pourquoi ?

On devait juste passer une soirée au restaurant et rentrer tranquillement. C'est ce qui était initialement prévu. Une soirée basique, normale.

— Je suis désolé Daisy... prononça-t-il à mi-voix.

Mon père sortit de la voiture, résigné à mourir. Je voulais crier, crier à en vomir, crier à en pleurer. Mais aucun son ne sortait. Il m'adressa un dernier sourire, me lança un dernier regard. Je me plongeais dans ses iris vertes tirant sur le marron dont j'ai héritée. La scène se passait au ralenti : la pluie tombait, des hommes armés jusqu'au dent s'approchaient de mon père avant de lui mettre une balle dans l'épaule gauche puis à la main pour qu'il jette son arme sur le sol humide et enfin au ventre.

La tension était palpable. Son cri résonnait sur le bord de la falaise où nous étions, son cri déchirait la nuit. Son cri me déchirait de l'intérieur. Puis un homme lui mit plusieurs autres balles dans les jambes. Ils entamèrent une conversation d'à peine quelques minutes. Mon père souriait, son dernier sourire avant qu'il ne soit poussé du haut de la falaise. Son corps, sûrement mort dégringola sous mes yeux jusqu'à atterrir dans l'eau glacée.

— Papa...?! Je pensais avoir hurlée mais aucun son n'était sorti. Seules mes pensées résidaient dans mon esprit désormais vide.

Il est mort.

Une pénombre sans fin, la peur, m'envahissait de toutes parts sans que j'ai pu y faire grand chose. Cette peur là me collait à la peau et ne voulait plus me lâcher.

Plus aucun son ne sortirait de ma bouche les mois qui suivirent.

La Mort me guettait du coin de l'œil. Elle jouait avec mes sentiments et mes nerfs le faisant oublier peu a peu cette soirée. Et pourtant je me souviens avoir pris la seconde arme de mon père et d'avoir tirée à travers le pare brise de la limousine. Un éclat de verre m'écorcha le visage et je sentais mon liquide écarlate couler sur mes joues, se mélangeant à mes larmes.

Mais j'étais seule.

J'étais désormais seule, sans la présence de mon père, mon protecteur. Et seule contre des rangés d'hommes en costume armés, je ne faisais pas le poids. L'un d'eux s'avança péniblement, probablement dû à une balle reçue, et entreprit de verser de l'essence sur le capot de la voiture avant de sortir un briquet de sa poche et d'incendier la voiture... avec moi à l'intérieur.

Les flammes prirent prirent vites, les couleurs rougeâtres dansaient sous mes yeux tel un spectacles que l'on fait voir à un enfant.

Je ne pouvais m'empêcher d'entendre un morceau joué au violon alors que j'étais seule. Une hallucination. Quand on est proche de la mort, elle se mouvoie jusqu'à vous pour vous arracher tout semblant de vie, il n'est pas rare d'avoir des hallucinations, qu'elles soient auditives ou visuelles. C'est la folie.

Mais je ne suis pas morte ce soir-là.

J'aurai dû l'être, et pourtant le lendemain j'étais dans mon lit, soignée. Je me rappelle être descendue dans la salle de séjour et d'avoir trouvée ma mère pleurer, une bouteille d'alcool à la main. Ses yeux avaient perdus de leur habituelle bonne humeur, j'étais figée, muette.

Ça a été le début de ma déchéance.



*


— Tu as pris tes affaires Daisy ? Me demande ma mère en se réservant un autre verre de whisky.

J'opine du chef avant de lui enlever sa bouteille ainsi que son verre. Elle devait me conduire à l'université, pas question de mourir en chemin.

— Putain, tu sers à rien... Même pas foutue de parler. Tu veux savoir comment t'es entrée à Heathcore Imperial Academy ? Grâce aux relations de ton père... Tu n'y serai jamais arrivée sans notre richesse.

Je sais. Mais je n'ai pas non plus demandée à y aller, on m'a forcé. Tu m'as forcée. « Pour assouvir notre position et notre richesse, tu dois aller dans la meilleure académie d'Angleterre ».

Je n'ai pas eu le choix.

Ça fait même pas une semaine qu'on est arrivées en Angleterre et qu'on a posée nos valises à Birmingham qu'on doit déjà repartir pour Londres.

— Mais tu vas parler oui ?! Elle s'avance vers moi pour me gifler.

Je me laisse faire pas habitude tombant sur le sol glacé. Puis je me relève et traverse le salon avant de sortir, bagage en main et de monter dans la voiture, attendant patiemment que maman m'y rejoigne après s'être maquillée et avoir prit ses armes.

                                                           


Voici le prologue de SOULMATES !
Je suis déçue, ça rend pas vraiment bien..
Mais bon, tant pis ! Les prochains chapitres seront meilleurs !

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KISS AND LOVE WITH K.♡︎

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