0- Prologue

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BONNE LECTURE !

PDV : Célia

Des gouttelettes d'eau s'écrasent sur le sol, ceux qui sont tombés sur la vitre glissent et finissent par échouer dans une flaque d'eau. Elles résonnent dans mon ouïe, devenu plus fin depuis que j'ai laissée l'un dès leur s'abreuver de mon liquide vital, en un million d'harmonie.

C'est si beau.

Comme une douce mélodie qui ne perd jamais de son charme, un sentiment de plénitude rare se réveille en moi, m'emportant loin de mes soucis d'argent, de mes terreurs nocturnes et de ma crainte d'une mort soudaine et solitaire. Ce sont les maux dont souffrent les humains lambdas comme moi, de l'autre côté de la voile.

Un endroit qui préconise la crainte de nos jours; J'habite à quelque kilomètre du château des Vampheirs, vers l'aile de Nicholas tout près de la forêt des voleurs. D'après l'histoire, Nicholas était l'un des amis humains proche du roi, le seul d'ailleurs et après sa mort, conséquence de la bataille contre les Zlats, le roi a donné son nom à notre petite ville. Avoir grandit si près de Vampheirs, où l'on peut depuis mon village apercevoir le château morbide, c'est grandir dans une histoire d'une tout autre époque.

Assise près de ma porte d'entrée, à même le sol, j'attends la fin. Toute chose existant possède une fin, on parle tellement de la fin que les enfants du futur ont déjà calculé la fin de la vie sur terre autrement dit: l'éradication de l'humanité et si possible de la terre, mais moi, je n'attends que la fin de cette saison pluvieuse, qui menace de nous noyer.

— Tu compte le revoir, me demande Caithlin avec un léger sourire en coin.

Caithlin est ma voisine, la seule avec laquelle je communique le plus souvent dans notre quartier. Grande, élancé et toujours sur ses bottines à talons qui lui confère deux têtes de plus que moi, cadeau de l'un de ses prétendants de Felicity, elle vit au jour le jour. Du haut de ses vingt quatre ans, elle se donne à cœur joie au suceur de sang pour quelque billets et espère que je ferai de même. De moi à vous, elle peut toujours rêver.

— Je ne suis pas une banque à sang non plus ! m'exclamé-je, outré des propos que tient Caithlin.

Ce qui ne l'empêche de renchérir, sûrement dans l'espoir qu'un jour je l'accompagnerai à l'une de ces grandes soirées :

— Mais cela aurait pu t'aider à changer de quartier, dit elle pour essayer de me convaincre ce qui n'arrivera pas. N'as-tu pas envie de vivre une vie plus aisé ?

La réponse interrogative que je retiens in-extremis serait la plus adéquate pour lui répondre. Que fait elle ici ? Quoique je préfère la garder pour moi. La réponse est déjà sous ses yeux mais si elle préfère se la caché, grand bien lui fasse.

— Oui, mais je compte y parvenir honnêtement.

— Il n'y a que toi qui considère le fait de se faire injecter du venin vivifiant comme un crime malhonnête !

À entendre ses mots, on pourrait se fourvoyer et penser que les vampires, lui sucent le sang par bonne volonté tandis que ce n'est que le contraire. Je sais très bien à quel point ces êtres aussi abominables que maléfiques, sont égoïstes.

— S'il n'y a que moi qui puisse faire cette distinction, c'est que la plupart d'entre vous sont plongés dans une conte de fée faussé, répond je avec tact.

— Il n'y a vraiment pas moyen de te convaincre, souffle t'elle après ce court débat.

Je secoue négativement la tête sans la regarder. C'est vrai que je nourris des ambitions, des rêves d'études achevé mais je ne peux permettre à cet espèce de me voler la seule chose qui en valent la peine et qui me maintient en vie : mon sang, et si au plus grand malheur celle-ci se trouvait être un précieux.

VAMPHEIRS TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant