VAMPHEIRS TOME 1

5- Le vœu exaucé

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           BONNE LECTURE !

PDV : Fanord

Le hasard.

Je n'y ai jamais cru sauf que certaines fois il peut se montrer vraiment plaisant. Sachant que tout ce qui rime avec rejouissance se lie directement à moi.

— Sybil !

Affublé d'une tenue de servante, la jeune femme au cheveux blancs similaires à ses cils, s'approche de moi sans l'ombre d'un sourire. Connu pour ses capacités hors pairs, Sybil est l'allié à ne pas trop titiller.

— Je ne m'attendais pas à ta visite, surtout que tu es bannie d'ici, m'hasardé-je à lui faire remarquer.

Un petit sourire insolent greffé au visage, Elle se laisse choir sur la chaise en cuir en face de moi. L'histoire raconte qu'elle n'a aucune origine et qu'elle n'est l'allié de personne, exprès j'ai contredit cette mythe comme beaucoup d'autres avant celle-ci d'ailleurs. Soit dit en passant, Sybil ne vient jamais d'elle même à une rencontre, elle préfère y être contrainte.

Et avoir une bonne raison pour passer dans l'autre camp.

— Rien ne me résiste, Prince Fanord. Pas même le château morbide de la princesse Jocelyne. Déclare t'elle avant de circuler son regard dans la pièce. Où est Jocelyne ?

— Pas très loin, lui avoué-je.
Tu es en sécurité pour le moment alors évite de citer son nom. Je n'ai pas envie de redécorer mon bureau.

Elle soupire, jettant des coups d'œil à la dérobée vers mon mini bar d'occasion, avant de revenir planter son regard dans le mien.

— Où est passé ta convivialité Fanord, tu ne m'offre même pas un verre, minaude t'elle.

— Je l'ai perdu à l'instant où tu as passé cette porte.

Du doigt je lui montre la porte ensuite mon petit bar personnel. Sybil se lève et se dirige vers la petite table sur lequel des whisky hors prix sont exposés. Je suis ses gestes de près, loin d'être dupe au effort qu'use l'espionne pour me charmer.

— Ça te fait quoi de savoir que je vais boire dans ton verre ? S'enquiert Sybil d'une soudaineté que je suspecte.

— Rien de particulier puisque je peux demander à l'un de mes attitrés de le changer.

Pas le moins du monde surpris par ma réponse ni par mon ton désobligeant, Sybil attrape la bouteille de whisky la plus chère et s'en verse une bonne quantité, les yeux plantés dans les yeux. Elle cherche à me provoquer.

— Et si je bois la moitié de cette bouteille ? Ou que je la restitue ?

Je plisse les yeux à la recherche d'un signe corporel prouvant qu'elle essaie de faire quelque chose, qui ne va pas me plaire. Dommage, elle ne se rend suspecte de rien et j'en oublie pas les questions qu'elle m'a posé.

— Tu serais saoule puisque tu es humaine. De surcroît, pour restituer quelques choses il faudrait qu'elle soit une ancienne possession. Lui répond je, argumentant chacune de mes réponses.

Un rire étranglée, chargé d'une note hautaine vient remplir le bureau. Pendant un instant je crois qu'elle est devenue folle ensuite je me souviens, que Sybil aime torturé et amené ses alliés au point de rupture, alors je me prête au jeu.

— Tu vas parler ou dois je venir te délier la langue ? L'interrogé-je.

Mon ton menaçant capte son attention.