VAMPHEIRS TOME 1

7- Le vampire

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           BONNE LECTURE !

PDV : Célia

Comment décrire la sensation qui m'assaille depuis peu ? Délaissé ou seule, sont les mots qui me paraissent les plus adéquates. Cela fait plus d'une semaine que j'ai découvert ce petit coin paradisiaque, que je vais admirer chaque nuit et si je veux m'être honnête, je trouve aussi quelqu'un à qui parler. Cela fait si longtemps que je ne me suis pas ouvert ainsi à quelqu'un, de plus le premier venu.

Lorsque je m'assois sur le rocher, je me sens transporté dans un autre monde, quitté cette terre pour un voyage court mais qui fait rêver. Un monde où la lune est plus que lumière, où elle serait l'équilibre de notre fin de journée. Apportant douceur, fraîcheur, de l'attention et surtout de la lumière sur nos âmes égarés avec le temps. Récoltant de nos parts quelques sourire, quelque larmes et quelques mots prononcés à cœur ouvert.

Je me sens vivante.

Ce matin quand je me suis réveillée, j'ai souhaité que la nuit tombe rapidement. Je me jouais mentalement tout ce que je ferai. La scène était toute fraîche dans ma tête. J'emprunterai avec un sourire serein le chemin par les arbres. Je prendrai place sur le grand rocher et... Bon pour être honnête je l'attendrai.

Même s'il n'est pas venu la dernière fois.

J'ai la vague impression que malgré nos silences, chaque soir on se donne rendez-vous pour le lendemain, même si nous ne faisons que regarder la lune et ça suffit pour m'apaiser. Un spectacle dont je ne peux me passer, ou peut être est-ce de lui dont je ne peux me passer ?

J'aimerais bien éviter de me poser de telles questions toutefois depuis que le prince est rentré dans ma vie, il ne cesse de graviter autour de mes remises en question. À tel point que j'ai peur de me réveiller un jour amnésique avec pour guide dans ce noir complet, son nom.

Comment un inconnu pas si inconnu peut il occuper une telle place dans mes pensées ? J'avoue aussi que le prince ne m'aide pas en se comportant comme une fleur avec moi, je tombe si bas que j'espère qu'un jour il se jettera sur moi pour croquer mon cou.

C'est dire à quel point je deviens taré.

Malgré tout mes questionnements rien n'a pu m'empêcher de prendre cette route sombre et combien longue pour une humaine comme moi. Je me dirige vers l'endroit d'un pas pressé, guettant les ombres qui grandissent dans les petits coins de rues.

Je n'ai même pas eu à écarter les rideaux de liannes pour savoir qu'il n'était pas là. Voilà à quoi était réduit la grande et débrouillarde Célia. Je mets ces nouvelles sensations dans la case "quête d'attention", comme ça j'ai le mot exact qui expliquerait cet étape.

Car oui c'est une étape.

— Tu vois quelqu'un en ce moment.

D'une ruelle sombre Caithlin sort, habillé d'une robe jaune scintillante sous les jets de lumière lunaire, ses cheveux virevoltant, ses talons aiguilles claquent sur le béton dur, des fois je me demande comment elle arrive à marcher avec de tel échasse et garder un tel flegme. J'arrête d'avancer jusqu'à ce qu'elle atteigne ma hauteur. Plus belle que jamais comme toujours.

Elle en a vraiment de la chance.

Je balai mes pensées remplies de jalousie refoulé, depuis quand je suis jalouse des gens moi ? On dirait que c'est maintenant que j'apprends à me découvrir.

— Pourquoi t'es si silencieuse ? Demande t'elle.

J'ouvre la marche avant de lui répondre sans attachement.