10- la question

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BONNE LECTURE !

PDV : Fanord

Je dois aller chasser.

" — Parle lui Fanord , parle lui. Résonne la voix de Jocelyne dans mes oreilles. "

Les choses ne sont pas aussi simple comme tu le crois, cousine.

Cette pensée tourne en boucle dans mon cerveau, jusqu'à éclore une migraine qui me fait grincer des dents, une raison de plus pour aller chasser. Seulement avant, je dois me rendre au palais pour un rapport complet à ma chère tante qui s'inquiète plus qu'elle ne le montre pour sa tendre et chère fille.

Quel doux euphémisme !

Pour la première fois je regrette une décision que j'ai prise. Si au début j'ai cru qu'aider Jocelyne à "s'évader" était une bonne idée maintenant je crois que c'est ma plaie, ma sentence, car qui dit "héritière absente" dit aussi "remplaçant", et nul autre qu'un heritier du même rang et de même sang à reprendre les tâches. Je ne dirais pas non plus que ma cousine m'a refourgué la patate chaude, néanmoins son départ ne m'a pas aidé dans ma quête de paix.

La voiture s'arrête dans la cour et un portier, qui devait sûrement attendre, m'ouvre la porte à l'immédiat. Cette scène me fait repenser à la première fois que j'ai mis les pieds dans ce château, un dragon avec la bouche ouverte d'où jaillisse de l'eau qui s'écoule dans la fontaine, mes bottes sont silencieux sur l'asphalte ce qui est tout le contraire quand je foule le gravier, pas que je ne suis pas apte à être silencieux, je veux juste qu'il sache que je suis là.

Ce château paraissait plus grandiose et effrayant à ma première venue, avec l'aspect austère et ancien ont pourrait croire qu'une créature mythique tel les dragons y séjournait, je me souviens que Jocelyne se tenait bien droite à la première escalier, me jettant des regards tantôt froids tantôt curieux, tandis que mon oncle me poussait à m'avancer pour aller saluer la reine Odelyne, qui elle, lançait des petits regards mécontent à sa fille. C'est sûrement son comportement que j'ai apprécié en premier lieu.

Notre relation n'a pas toujours été si... fusionnel, je venais de perdre ma famille, j'étais considéré comme le pauvre survivant, Jocelyne avait un comportement si froid et austère que j'ai eu peur d'elle au début même si je ne le lui avouerai jamais. À ces souvenirs un petit sourire en vient rehaussé mes lèvres, sourire qui meurt quand des bribes d'une conversation dans le couloir du château me parvient.

— J'ai entendu dire qu'elle s'est enfuie car elle avait trop peur de la réaction des villageois, chuchote une voix féminine.

— Quelle fainéante ! S'exclame une autre plus aiguë.

— Tu l'as dit ! C'est la dernière personne qui devrait avoir accès à ce trône, reprend la première dont je vais trancher la gorge sous peu.

Pas besoin d'être devin pour savoir de qui elles parlent. Si Jocelyne était présente, elle les aurait sûrement massacré dans le sens littéral du terme, vu que je l'apprécie beaucoup, qu'elle fait partie de la famille et qu'elle est l'une de mes meilleures amies de longues date, je vais lui rendre ce service.

Je suis les voix ayant déjà en tête tout ce que je vais leur faire, femme ou pas, elles méritent un sort que même un démon ne pourrait supporter, remettre en cause l'autorité et le courage de leur princesse dans son propre château qui plus est, les gens sont trop stupides de nos jours.

— Prince ! Crie quelqu'un derrière moi.

Je m'arrête dans ma progression pour me tourner vers la source du cri. Mes yeux analysent le vieil homme qui me dit quelque chose mais dont je ne me pas d'où l'avoir vu. Ses pas sont rythmés malgré sa vieillesse. Ah, les humains !

VAMPHEIRS TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant