VAMPHEIRS TOME 1

3- La petite Faith

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           BONNE LECTURE !

PDV : Célia

Pour la première fois de ma vie, je suis fatiguée en pleine après-midi, en témoigne mes multiples bâillements. Cela s'explique aussi par ma courte nuit de sommeil. À chaque fois que je fermais les yeux, un gris incessant m'acceuillait. Je me sentais perdre pied, tomber dans un abysse de nuage.

Un autre bâillement m'échappe et me vaut un regard noir de Mary-marth, la secrétaire de monsieur Castro qui passait près de ma classe. Je lui offre un sourire contrit auquel elle ne répond même pas.

Pourquoi je lis tant d'aigritude dans son regard ?

Le bon point c'est qu'elle ne cache pas ce qu'elle éprouve à mon égard.

Je reporte mon attention sur les enfants qui ne cessent de me rendre chèvre pour ensuite m'offrir des sourires qui valent de l'or. Je travaille dans la partie garderie et je dois avouer que j'aime ce boulot, en tout cas la plupart du temps, comme quand je n'ai pas mal au crâne. Je regarde les bambins débattre sur des sujets "de haute importance", les écoutant d'une oreille et concentré sur ce qui se passe dehors de l'autre.

J'ai une peur bleu que le prince ne débarque comme mardi passé et ne déclare fermement que je suis sa source.

Mes petites capacités commencent à s'effriter comme la poussière et je ne sais pas si j'ai inconsciemment changé de bord, mais dès fois je me retrouve à penser à demander Sergeï de me mordre, en plus c'est pas comme si je connaissais d'autres vampire.

Enfaite je connais le prin...

— Madame jeunot !

Une petite voix agréable me sort de mes pensées, devant moi se tient Faith, pas plus haut qu'une pomme et éclatante comme le soleil à midi, qui me regarde avec ses yeux luisants de curiosité, mal à l'aise elle se dandine devant moi.

Depuis que je suis dans ce travail je me suis trouvée un amour pour les enfants mais plus encore quand ces yeux verts luisant, tel deux émeraudes m'ont accaparés.

Faith est la fille d'un journaliste de renom et d'une clichée de bonne femme, dès fois je lui découvre souvent des larmes baignant son visage et un chagrin qui se traduisait dans son comportement. Lointain et distant. Je me persuade que je ne fais que ce pourquoi on me paie, mais je sais bien que je leur porte à chacun un amour inconditionnel. Mais à elle encore plus. J'attrape par la taille son petit corps frêle et la hisse sur mes genoux.

— Quand on est ensemble, appelle moi Célia, lui chuchoté-je à l'oreille la faisant glousser.

Le directeur Castro dirige cet établissement d'une main de fer. Il interdit aux enfants de trop s'habituer à leur maîtresse, et par la même occasion de nous appeler par nos prénoms.

Je crochète sa mâchoire doucement et la tourne pour que nos regards fusionnent. Faith est une petite que j'aime beaucoup, maligne et intelligente mais fragile. Sa fragilité sort du quasi-absence de sa famille, elle me fait penser à Caithlin.

J'ai entendu récemment que ses parents comptaient l'envoyer à l'orphelinat, ce qui m'attriste beaucoup cependant cela ne m'étonne pas avec une famille qui est prêt à tout pour la popularité, son avenir était aussi indécis qu'un bébé kangourou, tombé de la poche de sa mère pendant une migration.

Parcontre même si je me garde de le crier sur les toits, j'aurais aimé pouvoir l'adopter mais je n'ai ni l'abri idéal, ni l'argent requis pour prendre une telle décision.

Si maman était encore en vie, elle l'aura aidé à trouver une solution.

Ses billes vertes fouillent mon âme, j'ai l'impression d'être mise à nue. Comment des parents peuvent ils se regarder dans un miroir après avoir laisser l'idée d'envoyer une telle créature dans un orphelinat germer dans leur esprit ?

Une question de plus qui restera sans réponse.

— Tu as besoin de quelque chose ma chérie ?

Comme toujours, je lui parle avec cette douceur qui la pousse à trouver réconfort en moi, même si ce n'est pas le but initial, cette petite réveille en moi des émotions dont je pensais qu'on acquérait qu'après l'enfantement.

— Distraite aujourd'hui, m'avoue t'elle d'une voix faible.

Qu'ai je à répondre à cet observation ? Rien ! Je suis prise la main de sac ou plutôt la tête ailleurs.

— J'avoue. Mais je peux toujours te faire des câlins et... des bisous bien baveux, Ironisé-je ainsi joignant les mots à l'action, la couvrant de baiser mouillé.

Alertant la horde qui plongent sur moi pour en réclamer la leur. Je les regarde se disperser après mes petits "oust" et reviens à ma chérie qui me fixe toujours autant.

— Quoi ! T'es pas rassasié !

À peine je prononce ces mots que je me jette sur elle pour la chatouiller, chatouille auquel elle essaie d'échapper.

— Vous... Vous ressemblez... Arrêtez !

J'arrête mes chatouilles et lui porte plus d'intérêt, essayant d'effacer le sourire qu'elle provoque sans arrêt chez moi.

— À quoi je ressemble Faith ? À une princesse ou à une... sorcière ?

Elle se pince la joue et baisse la tête avant de les reporter sur moi. Tout à coup, elle me paraît anxieuse ou... honteuse. M'avertissant que je n'aimerais peut être pas ce qui s'échappera de sa petite bouche, mais je ne peux plus faire marche arrière.

— À maman. Vous ressemblez à maman. Je la vois souvent assise près de la cheminée avec un regard loin. comme vous.

Et c'est la douche froide !

Mon sourire s'évanouit sans difficulté à tel point que je me demande si j'arriverai un jour à sourire encore. Je ne veux en aucun cas ressembler à cette femme et s'il faut prier ou jeûner pour y arriver, je le ferai, dès aujourd'hui je m'y mettrais.

— Pourquoi t...

La cloche résonne me coupant la parole. Instinctivement, je lâche Faith, la laissant partir en direction de ses camarades qui se bousculent pour sortir de la salle, ce qui ne devrait pas se passer comme cela, étant donné que mon travail consiste à les obligés avec douceur à toujours être en ordre et à avoir un bon comportement, tout le contraire du désordre qui règne dans ma salle.

J'en oublie mon travail.

Les cheveux brun foncé de Faith, disparaissent de la foule et le silence tombe en même temps dans la salle vide.

On dit que la vérité sort de la bouche des enfants, alors intérieurement, je prie pour ne pas devenir comme cette femme qui n'est en aucun cas, un modèle à suivre.

en tout cas pas pour moi...

À SUIVRE ...

NDA DE L'AUTEUR

Bien le bonsoir à tous mes dents pointues 🧛, Comment ça va ? Bon je sais qu'aujourd'hui je n'ai pas fait fort mais ce chapitre visait plus à vous présenter la protagoniste et ses proches.

Sa façon de penser aussi mais bon.

La prochaine fois on visera plus fort.

Sur ce, CIAO !