2- Le trou noir

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           BONNE LECTURE !

PDV : Fanord

Une goutte tombe sur le sol.

Tac!

Et un autre le suit.

Tac!

Puis une dernière avant que la vie ne quittent ces yeux gris, des yeux dans laquelle je lisais la frayeur plutôt. Ces yeux paniqués qui ont trouvé les miens avant de me forcer à me cacher dans l'obscurité.

De là où je suis, j'entends le bruit morbide et je sens le froid qui accompagne le faucheur des âmes jusqu'au os. Un souffle chaud et précipité qui s'apparente au mien, m'herisse les poils du dos et m'alerte que l'héritier du trône, projette de faire une bêtise.

Pourtant je ne l'arrête pas, quand il passe devant moi ni quand il m'ordonne de rester dans ma cachette.

Je savais pourtant que c'était sans espoir.

Mais je ne l'arrête pas et c'est ça ma poisse, mon erreur, ma punition. J'étais trop consumé par la peur et la haine, pour faire preuve d'un peu de bon sens. Mon sang chauffe d'anticipation mais mes yeux ne lâchent pas le corps sans vie de ma mère. L'odeur ferreuse de son sang envahit la pièce, et celle-ci décuple la haine galvanisante de notre père qui imprégne l'air, qui bloque l'oxygène et nous fait voir rouge.

— Vous avez tué ma femme, ma reine, vocifère t'il.

Toutefois la lutte de mon paternel était terminé bien avant d'avoir commencé. Je le voyais dans son regard dévasté, dans ses mouvements affaiblis, dans sa perte de rapidité avant de porter le coup fatal à ses assaillants.

Et mon frère l'a vu aussi. Peut être que c'est cela qui l'a poussé à désobéir nos parents.

Le roi d'Alismé avait cessé de combattre quand il a vu la vie quitté le corps de sa femme, c'est ça la vérité.

— Vous ...

Coup d'épée !

— Avez...

Un autre coup d'épée beaucoup plus virulent !

— Tué ma mère ! S'exclame Menthor avant son dernier coup fatal.

Surpris, mon père en oublie le rebelle dont il allait tranché la gorge plutôt. Une seconde d'inattention qui lui valut une lame en pleine poitrine.

Le métal tombe dans un bruit sourd, les souffles se retiennent, tout se passe au ralenti. Le roi tombe à la renverse et son ennemi, malgré la faiblesse survenu après les méchants coups de mon paternel, prend le dessus en ricanant.

Même après deux siècles j'entends ces ricanement.

Mes yeux n'arrivent pas à se détacher de la scène, j'en ai envie mais je ne le fais pas. Je regarde et m'inflige la vision de cette scène qui deviendra plus tard ma punition.

Le bruit de l'os qui protège sa cage thoracique craque, le sang ruisselle, ses yeux s'écarquillent quand de sa main, le rebelle attrape son palpitant et sans une once de pitié l'arrache de sa poitrine.

Un battement.

Boum !

Un autre.

Boum !

Puis survint le dernier.

Boum !

VAMPHEIRS TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant