VAMPHEIRS TOME 1

4- les souvenirs

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BONNE LECTURE !

PDV : Célia

J'ai déjà été désarçonné dans ma vie, pourtant je n'arrive jusqu'à présent pas à me catapulter dans le monde réelle. Sans le savoir, Faith a débloqué une crainte dont je ne pensais pas éprouver.

Elle m'a fait réaliser à quelle point j'étais au bord du gouffre, émotionnellement et économiquement parlant.

D'ailleurs la visite imprévue du prince m'a valut des regards en biais de mes voisins, rempli de venin. Même Caithlin n'a osé croiser mon regard depuis ce jour fatidique.

Au début je me persuadais que c'était de la jalousie qui se reflétait dans leur regard, hélas ! quand l'un des enfants de la voisine de Caithlin est venu me demander ou plutôt m'implorer, de ne pas vendre sa famille, j'ai compris... Ils croyaient tous que j'étais la sourcière du prince.

Autrement, quel autre explication leur serait venu à l'esprit ? Cela n'a visiblement pas été assez suffisant, car maintenant je me retrouve à copier-coller Felinda.

Comment je peux ressembler à cette femme, ne serait ce qu'un peu, sachant qu'elle adore jetter des pierres sur tout ce qui bouge en sens inverse d'elle ? Cette femme qu'on dit ''modèle'' alors qu'elle prouve de par ces actions qu'elle est la maîtresse de lucifer ?

« Vous ressemblez à ma mère. »

Est-ce que je suis tourmenté par ce qu'une fillette de six ans m'a dit ?

Totalement !

« À maman. Vous ressemblez à maman. Je la vois souvent assise près de la cheminée avec un regard loin comme vous. »

Je ne l'ai aperçu de près qu'une seule fois et dans une posture pas très mère de famille, sur les cuisses du directeur. Un jour de chance, puisqu'ils ne m'ont pas vus et que je n'ai pas perdu mon boulot. Le lendemain quand j'ai demandé à Faith comment se portaient ses parents juste pour être certaine qu'ils ne la jetaient pas à leur voisin lorsque les journées d'école prenaient fin, elle m'a dit les avoir vu faire des ''galipettes'' dans leur salon, et visiblement la petite est habitué à ce genre de scène, ce qui explique son absence de réaction ce jour là. Et c'est pire que ce que je n'ai jamais imaginer.

De très bonnes exemple à suivre... pour une femme de joie, oui.

Est-ce que je prends la remarque de Faith pour une insulte ?

À ce qu'il parait, oui.

Est ce que je lui en veux de m'avoir révélé le fond de ces pensées ?

Non.

La famille Spencer n'est pourtant pas grande si je me fie aux commérages des habitants de mon aile. Ils se composent de monsieur Laurence Spencer qui est l'un des meilleurs journalistes du millieu et son épouse Felinda qui, elle, se contente de dilapider les revenus de son mari trop accaparer par sa réussite, délaissant la petite qui, au final doit se réjouir d'apprendre qu'elle ne sera plus un boulet dans les pieds de ses parents. Un sentiment que je n'ai jamais eu à ressentir mais que je plains quand je vois d'autre le subir.

Et les problèmes ne s'arrêtent même pas là...

Un vent désagréable m'oblige à tortiller mes doigts de pied avant qu'elle ne se transforme en glace. Pas que je n'aime pas la fraîcheur de la nuit mais c'est quasi-impossible quand je suis éreintée et que j'ai sommeil, de la supporter. Les petits fissures dans le mur laissent rentrer le vent dans la maison, me donnant l'impression que je vis dans un congélateur. Ma couette mal cousu et trop courte me recouvre à peine le haut du corps.