18- La visite (1)

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BONNE LECTURE !

PDV : Fanord

Le jour j est enfin arrivé et mon impatience est à son apogée, plus qu'à l'accoutumée. Vêtu de mes habits royales, je fais face à mon reflet pendant que mon serviteur arrange l'épaulette de ma veste. Ma tenue complet est de couleur bleu avec des boutons en or scintillant. J'arrange les boutons de ma manchette, soufflant de soulagement.

Je suis un prince pourtant je n'aime pas pour autant mes tenues "royales", à chaque fois je me sens coincé à l'intérieur d'un rôle qui ne m'appartient pas.

Aujourd'hui est l'exception, je m'apprête avec plaisir espérant ainsi conquérir le cœur de ma dulcinée. Je ne mets pas trop d'espoir sur ce plan, Célia ne serai pas autant convoité sinon. J'ai bien conscience que mon apparence ne l'intéresse guère.

- Est-ce bien pour vous majesté ? Demande mon serviteur qui ne se doute pas que je suis accaparé par mes propres pensées.

Mon impatience, lui, est provoquée par ce rendez-vous. J'y pense depuis des jours, mon cerveau est saturé de supposition et même si je m'en vais chercher Célia bientôt, n'empêche que les idées affluent plus que le flux sang.

- Parfait, murmuré je quand je me sens 'fin prêt.

Mon eau de Cologne dont les agrumes sont suaves embaume la pièce, je laisse une trace derrière moi à chaque pas. Mon serviteur s'empresse de quitter la pièce quand mon oncle Jace y pénètre avec sa joie attrapante.

Des fois j'ai la vague impression d'être à Arc-en-ciel land.

- Alors c'est le jour ! S'exclame t'il. Devrais je annoncer à Odette que ta promise sera des nôtres ?

Je regrette de lui avoir dit que j'ai retrouvé mon âme-sœur.

- Non, grondé je avant de me reprendre. Enfin seulement si elle souhaite faire partie des nôtres.

- J'en tiendrai compte.

Malgré ses mots mon oncle se tient toujours dans la pièce et me dévisage avec un grand sourire, je me sens soudainement idiot car inconsciemment j'attends qu'il m'encourage.

Comme l'aurait fait son frère.

- Pourquoi vous me dévisagez ?

C'est pas que je ne suis pas habitué à ce genre d'attention mais avec mon oncle tout est toujours différent, je ne sais pas si c'est à cause de ses dons, mais je me sens mis à nu et franchement c'est pas la meilleure sensation.

- N'en ai je pas le droit ? Tu es mon neveu, Fanord.

Je marmonne un "je sais" à peine perceptible.

- Je remarque seulement à quelle point tu as grandi, m'avoue t'il finalement.

À la suite de ses mots il sort de ma chambre me laissant devant ce que je suis devenu, ce que je suis. J'ai bien compris ce qu'il sous-entendait par mon évolution et je ne peux qu'être d'accord avec lui.

J'ai grandi.

Je n'oublie pas le passé, j'essaie juste d'avancer. C'est ce que j'ai fait durant toute ma vie, même quand c'était difficile.

- Prince Fanord ! S'incline mon messager suivi de tout les serviteurs qui vaquaient à leur occupation dans le couloir qui mène à l'extérieur du château.

Au début j'ai été celui que tous plaignaient non pas à cause de la mort tragique de mes parents, ni même la disparition de l'héritier, non ils me plaignaient à cause de ma situation. J'ai fui mon royaume c'est un fait, mais je n'ai jamais abandonné mon peuple.

VAMPHEIRS TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant