F**king (the) liar

Chapitre 4

Alexeï

Kitty, -enfin plutôt Stella- réfléchit comment commencer son récit bien douloureux. Elle s'est assise en tailleurs juste devant la caméra, uniquement vêtue de son magnifique set de sous-vêtements émeraude. Elle replace également son masque vénitien, cachant son joli minois et en même temps protégeant son identité.

Même si je la connais, son identité.

Et qu'est-ce que j'adorerais pouvoir voir son visage à nouveau.

—Kitty, ma jolie Kitty, même si j'adore voir ton magnifique corps exposé à moi, j'aimerais que tu te couvres un peu. Mets-toi à l'aise, prends un pull, un jogging peu importe. Je sais à quel point ça peut être compliqué de parler de choses comme ça, alors va t'habiller, s'il te plait, je lui ordonne presque.

Même si j'aime tellement la voir en petite tenue, je ne veux pas qu'elle soit à moitié nue quand elle va littéralement me parler de ses traumatismes.

Mais qu'est-ce qu'elle est sexy quand on y pense.

Est-ce que j'ai déjà dit à quel point elle est belle et à quel point je l'aime ? De toute manière je ne le dirais jamais assez.

—Tu es vraiment sûr de toi ? elle me demande, mal à l'aise. Tu m'as quand même payé pour que je te donne du plaisir...elle continue à gigoter, d'une fesse à l'autre sans trop oser regarder la caméra. Si on ne fait rien d'autre que parler, je pourrais au moins faire l'effort d'être en sous-vêtements.

Je soupire assez fort pour qu'elle l'entende et une seconde après, elle se penche à sa gauche, sortant du cadre pour attraper un large pull vert.

Mon pull.

Qu'elle enfile ensuite sur elle.

Il lui va toujours aussi bien, c'est fou.

Et j'ai surtout encore plus l'impression d'avoir une chance avec elle.

—Tu as l'air de beaucoup aimer le vert, ton masque, tes sous-vêtements, tes draps, tes murs, ton pull, je lui fais remarquer, riant.

—Oui...enfin bon, et si on commençait ? Je...vais rester assez concise, disons, elle me prévient et je hoche la tête.

Je sens que je ne dois pas la contredire ni la couper. Je vois déjà à quel point c'est assez dur comme ça pour elle de parler.

—Je...comme tu habites à Asheville aussi je ne veux pas risquer de te divulguer leurs prénoms si jamais...bref. Commençons à zéro. Le jour de mes 20 ans, je suis allée au restaurant et...j'ai vu un mec magnifique, accompagné de son frère, j'ai des frissons de ce qu'elle me dit, elle parle de moi ou de Liam ? J L'un d'eux avait à l'époque...32 ans et l'autre 22. Donc douze et deux ans d'écart avec moi. Devine sur lequel j'ai eu un coup de cœur ?

—Le plus jeune, je suppose ? je lui propose, mon cœur de serrant si fort qu'il pourrait exploser.

—Et bien non, elle rit et mon cœur se réchauffe. J'ai craqué sur celui qui était trop vieux pour moi, hors de porté...elle sourit tristement et sentant la manche de son pull.

—Mignon...je chuchote et elle relève la tête.

Merde, je pense qu'elle m'a entendu.

—C'est son pull, au plus âgé, elle me confie. Je- son parfum c'est...le gardénia de zara, je l'ai acheté en petit et j'aime bien en mettre sur son pull, elle m'explique.

J'ai l'impression que mon coeur va imploser de bonheur, j'ai presque les larmes aux yeux.

Elle porte mon parfum sur ses vêtements.