Chapitre 6

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Alexeï

J'arrive finalement dans mon chez moi après cette soirée incroyable. Tout était parfait. De A à Z.

Enfin presque.

La perfection aurait été d'avoir eu l'occasion de l'embrasser. Mais je ne veux pas le faire tant qu'elle ne sait pas la vérité.

Lorsque j'ouvre la porte, James est assis à mon bar en train de vider une bouteille de vodka.

—Tout va bien ? je lui demande en m'asseyant à ses côtés.

—Oui, enfin non. Je ne sais pas vraiment, il soupire après un petit moment. J'ai déposé une lettre chez Stella. Je me suis fait passé pour Liam, comme ça tu sais ce qu'il se passe. Mais je me sens déjà tellement coupable. Elle a été incroyable pendant le trajet de l'allé et du retour. Je ne veux pas lui faire mal quoi...il souffle en vidant son verre.

—Comment ça lui faire du mal ? je lève un sourcil.

—Je l'ai menacé dedans, enfin, Liam l'a menacé. Je dois t'avouer, je me suis inspiré de ce que j'ai trouvé dans son téléphone, m'avoue mon meilleur ami.

—Tu as trouvé des choses dans son téléphone ? je m'étouffe avec ma boisson en portant à présent toute mon attention sur lui.

—C'est bien lui qui lui a envoyé un message sous ton nom. Avec un faux téléphone à usage unique. Rien de spécial dans le message, pour faire simple, il t'a fait dire qu'elle avait fait un choix et qu'il fallait assumer.

James vide à nouveau son verre.

Liam lui a dit ça...lui a fait croire que je l'avais abandonnée alors que jamais je ne l'aurais fait sinon.

Au contraire. J'aurais accouru au moindre message. Elle aurait pu me tromper, me remplacer, me tuer, me poignarder, peu importe, je reviendrais toujours vers elle.

Elle a juste à me demander de le faire et je reviendrais.

Elle a juste à me demander de me couper un membre et je le ferais.

Elle à juste à me demander de faire et je ferais.

Parce que, même si elle ne m'appartient pas, je lui appartiens dans tous les cas. Et ce, jusqu'à ce que j'en meurs.

—Et...tu es donc entré chez elle et tu y as laissé une lettre, c'est ça ? je redemande en reportant mon attention sur le plus important : Stella.

—Exactement. De quoi lui faire assez peur pour t'appeler mais pas non plus au point d'appeler la police.

Mon sourire s'efface.

—Tu ne lui a pas fait de mal, pas vrai ? je demande, la voix tremblante.

—C'est bien ça le problème. Je pense que je suis allé trop loin, et maintenant j'ai peur de lui avoir fait mal, sa voix tremble.

Je prends mon ami dans mes bras sans rien dire pendant plusieurs minutes avant de finalement briser le silence.

—Si elle m'appelle, je règlerais le problème, d'accord ? je le rassure tant bien que mal et il hoche simplement la tête.

J'allais reprendre la parole pour lui raconter un peu ma soirée quand mon téléphone se met à sonner.

Stella.

J'attrape de suite mon téléphone et décroche, paniqué.

Pas besoin d'être un génie pour savoir que c'est à cause de la lettre.

Je fais un rapide signe à James qui hoche la tête et attend que je décroche.

Dès que j'appuie sur le bouton, les pleurs de Stella emplissent mon téléphone et résonnent dans mon appartement. Mon cœur, lui, se fissure au son de ses larmes.

F**king (the) liarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant