Chapitre 23 - Lui

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Je suis réveillé en sursaut par un hurlement de douleur lorsque je me retourne dans mon lit.

— Tu m'as cassé le nez! 

— Oh merde, désolé! Attends... qu'est ce que tu fais là ??

Je soulève la couette et découvre avec horreur que nous sommes en sous vêtements tous les deux.

— On a couché ensemble?, je demande les yeux écarquillés. 

— Non crétin! Tu es obligé de faire cette tête franchement ? Ça serait si horrible que ça de savoir que tu as couché avec moi?, s'énerve t elle. Sympa!

Harper se lève en tenant toujours son nez et je la regarde déambuler en dentelle fine sous mes yeux pour récupérer ses vêtements avant de rejoindre ma salle de bain. Il faudrait peut être que je bouge, non ? Quel con! Je me lève et rejoints la salle de bain à la hâte. Elle est en train de se mouiller le visage, ses fesses tendues, toujours en culotte. Bordel elle veut ma mort ?

— Tu voudrais pas t'habiller?, je la supplie. 

— Connard, râle t elle en enfilant son short. Tu peux aller ailleurs aussi, imbécile!

— Pourquoi tu m'insultes? Ce que je trouvais si horrible c'était de ne pas me souvenir d'un moment pareil avec toi, c'est tout! Et si tu continues à te promener en petite culotte devant mes yeux, je ne réponds plus de rien!

Elle me fixe les joues rouges.

— C'est toi qui squatte la salle de bain alors que j'y étais la première, rétorque t elle un air hautain sur le visage.

— Tu as des serviettes propres ici et des brosses à dents neuves là bas. Darling, je murmure.

— Toi aussi tu es à moitié nu, me fait elle remarquer. 

— Tu sais quoi ? Tu as raison! Et en plus de ça, j'ai horreur qu'on me passe devant, je réplique.

J'enlève mon boxer sous ses yeux ronds qui tentent par tous les moyens de regarder ailleurs. C'est hilare que je me glisse sous l'eau bouillante.

— Tu veux pas me rejoindre Darling? Elle est vraiment bonne, je roucoule.

Mon cerveau, qui fonctionne au ralenti, entend l'eau du lavabo couler mais ne prends pas la peine de me faire réaliser ce qu'il va arriver. L'eau devient glaciale m'arrachant un hurlement de fillette apeurée.

— Espèce d'emmerdeuse, je hurle. 

— Fallait pas me passer devant Darling, raille t elle en imitant ma voix. 

— Dégage de chez moi espèce de sorcière vaudou. 

— Tu peux toujours rêver! Je compte bien m'incruster jusqu'à nouvel an. 

— Mais on est au mois de juillet, je m'indigne sous ses éclats de rire.

Je finis de me doucher en silence et suis surpris lorsque je la retrouve les bras croisés contre le mur face à la douche. Ses yeux dérivent lentement sur mon corps totalement nu face à elle.

— Ça va je te dérange pas?, je grogne pour la forme.

— Si un peu mais on va faire avec. Tu es pire qu'une gonzesse, jamais vu quelqu'un tenir aussi longtemps sous l'eau!

Elle dégrafe son soutien-gorge, enlève sa culotte et frôle mon épaule avant de se glisser dans la douche.

— Y'a pas que pour la douche que je tiens longtemps, je ricane comme un gros pervers!

Je me filerai des baffes quand j'ai la gueule de bois.

— Des paroles des paroles toujours des paroles , rigole t elle. On sait comment ça se passe, tu sais? Vous nous vendez du rêve et puis une fois dans le feu de l'action il n'y a plus personne. 

— Je vais entrer dans cette douche et on verra s'il n'y a plus personne, je la menace. 

— Si tu entres dans cette douche je serai dans l'obligation de t'assommer avec le pommeau. 

— Ok, tu veux jouer.. on va jouer Darling.

Je l'entends pouffer sous l'eau et finis par sortir avant de risquer ma vie pour sa paire de fesses absolument parfaite. 

Assis devant ma tasse de café, je regarde la fumée s'échapper de mon breuvage salvateur. Harper me rejoint et s'installe sur la chaise à ma droite.

— Tu aurais du thé, s'il te plaît?

— Non.

— Tu fais la tête?

— Oui.

— Ohhh et qu'est ce qui arrive au pauvre petit Théo?, se moque t elle les lèvres pincées.

— Je suis pas une bougie, ok?, je râle.

— Une bougie? C'est quoi le rapport avec une bougie?

— Tu crois que tu peux m'allumer, attendre que je chauffe et m'éteindre comme ça? je m'énerve.

Cette fois elle ne retient pas son hilarité ce qui me fait un peu plus grogner de frustration.

— Je ne t'ai pas allumer, enfin!

— Tu t'es mises nue devant moi, je lui rappelle.

— C'est toi qui avait commencé!

— Oui, parce que tu te promènes en petite culotte dans mon appartement!

— Il fallait bien que je sorte du lit pour m'habiller, s'énerve t elle.

— D'ailleurs, qu'est ce que tu foutais dans mon lit?

— C'est toi qui m'y a invité.

— Ah!..

— Tu n'as vraiment pas de thé? couine t elle pleine d'espoir.

Je soupire avant d'aller chercher la tasse que je lui ai préparé dans la cuisine. Une fois entre ses mains, elle dépose un baiser sur ma joue avant de me remercier. 

— Ca te dit de faire un truc aujourd'hui?, je propose maladroitement.

— Un truc? Quoi comme truc?

Je hausse les épaules.

— Si tu me proposes un jeu tout nu sur ton canapé, c'est hors de question Théo!, rigole t elle.

— Tu dis ça parce que je n'ai pas sorti tous mes atouts!

— De quels atouts tu parles? Parce que de ce que j'ai vu ... tu n'as pas grand chose à ... arrrrgggghhhh. C'est malin, je suis trempée maintenant, gronde t elle en regardant son débardeur mouillé.

— Je t'avais dit que j'avais des atouts cachés! Mon super pouvoir, c'est de faire mouiller à distance sans contact, je chantonne en débarrassant la table.

— Tu es vraiment .... aaarrrrrggghhh.... tu m'énerves!  

DERRIERE LE MIROIROù les histoires vivent. Découvrez maintenant