Alors qu'elle coule des jours paisibles sur la côte d'Opale depuis quelques années maintenant, le quotidien de Louise va être littéralement bouleversé du jour au lendemain, avec l'arrivée fracassante de Ruben dans le paysage serein qu'elle s'est con...
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Les premiers rayons du soleil filtrent à travers les rideaux, chatouillant mes paupières. Je sens leur chaleur caresser ma peau. J'attrape la couette et me retourne dans le lit, ouvrant un œil timide vers mon réveil. 10h13. J'avais prévu d'être à la baie pour 11 heures. Autant dire que je serai en retard.
Mon mal de crâne me lançant une nouvelle décharge, je traîne des pieds jusqu'à la cuisine pour prendre un antalgique. Indigo, mon merveilleux compagnon poilu et pot de colle que j'ai adopté il y a un an et demi, vient joyeusement réclamer ses caresses matinales.
Le salon est baigné de lumière, le ciel d'un bleu immaculé, sans nuage à l'horizon. Ça annonce une belle journée.
Je lance une playlist sur mon enceinte et me glisse sous la douche. Les jets chauds détendent ma nuque, mes muscles et apaisent mon mal de tête.
Vers 11h20, je suis prête à partir. J'attache Indigo, vérifie que j'ai bien tout ce dont j'ai besoin dans mon sac à dos en cuir, puis nous sortons. Dehors, l'air est doux, agréable à respirer. Le soleil réchauffe doucement la peau, sans être agressif.
Nous atteignons le bord de mer, où le vent devient plus présent, puis longeons la côte tranquillement, l'odeur iodée emplissant mes narines. Je libère le fauve, qui semble impatient de se précipiter dans l'eau et je le surveille attentivement.
En approchant du parking de la baie, je remarque qu'il est bondé de toutes sortes de véhicules. Une longue file s'étend même le long de la route. Nous traversons les dunes et je remarque des cerfs-volants multicolores dans le ciel. Mais une fois sur la plage, je réalise qu'il s'agit en fait de kitesurfeurs se laissant glisser par le mouvement des vagues. Un peu plus loin, ou mêlés parmi les autres, des petits groupes de surfeurs sont rassemblés au bord de l'eau, tandis que d'autres sont en pleine session d'entraînement.
Ce week-end se déroule la WS event, une compétition de surf non officielle qui a lieu chaque été depuis une dizaine d'années. C'est un événement régional majeur, qui se déroule habituellement à quelques kilomètres plus loin, dans la ville voisine et qui attire un grand nombre de personnes. C'est la troisième année que j'assiste à cette compétition en tant que spectatrice. J'adore m'y rendre et être au contact de ces personnes me procure un bien être indescriptible. Je suis fascinée et admirative devant leur détermination. Observer leur préparation, ressentir l'excitation et la tension dans l'air, ainsi qu'admirer leur condition physique exemplaire.
Je m'éloigne un peu, étale ma natte de plage en paille sur le sable, puis déboutonne mon chemisier blanc pour appliquer de la crème solaire. Le son du mégaphone de la compétition résonne au loin comme un écho, tandis que les participants s'activent dans l'eau, prêts à relever le défi. J'insère mes écouteurs dans les oreilles et me plonge dans mon livre.
