4 - Space Song - Ruben

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La semaine est passée à une vitesse folle ; on est déjà vendredi et j'ai l'impression de ne rien avoir fait de la semaine. Ce qui est faux. J'ai continué à filer un coup de main à Gabriel au hangar. Tout s'est apaisé entre nous, je me suis sincèrement excusé auprès de lui et il est passé au-dessus. Dieu merci, ce n'est pas quelqu'un de rancunier, mais plutôt de compréhensif. Un bon mec et un bon ami.

Ce week-end, on a prévu de flâner au bord de plage avec les potes, en raison du beau temps qui est annoncé et qui ne s'est pas fait attendre dès le petit matin. Seulement, depuis que je suis levé, je ne suis pas du tout dans mon assiette. J'ai la tête ailleurs, le cerveau brouillé, j'ai juste envie de rester au lit, enfermé, seul.

Aujourd'hui est un jour comme j'en ai déjà difficilement vécu... La déprime rôde et je la sens prendre possession de mon corps et de mon esprit petit à petit. Je déteste cette sensation d'oppression. De ne pas pouvoir contrôler mes émotions. Parfois, il m'est impossible de prendre le dessus, tellement je suis dirigé par mes angoisses.

Brett déboule dans la chambre, me demandant si je suis prêt. J'aimerais lui répondre que non, que je n'ai clairement pas envie de sortir, mais je n'ai pas envie de faire le rabat-joie de service, donc j'opine du chef malgré moi. Nous embarquons dans le Van de Jules et partons vers le spot de glisse où ils aiment surfer.

Nous arrivons finalement à la baie, où les vagues déferlent avec une allure prometteuse, tandis que quelques kitesurfeurs se laissent glisser à travers le courant. Le son apaisant de la mer semble résonner dans mes oreilles, apportant avec elle un léger soulagement à mon esprit tourmenté.
Je ferme les paupières, prends une grande inspiration, avant de tout relâcher longuement, extériorisant ce qui m'empêche d'être moi-même et d'être pleinement connecté au monde qui m'entoure.

J'observe les vagues s'écraser contre le rivage, alors que les gars commencent à se préparer à se jeter à l'eau, enfilant leurs combis. Leurs rires, leurs conneries, dissipent peu à peu ma mauvaise humeur et j'essaye de me laisser porter par le moment tous ensemble.

— Tu viens mec ?, demande Jules.

— Euh non, allez-y sans moi, je vais rester là-bas, à lire un peu.

— OK.

Jules et Brett se lancent, pendant que je sens mon frère me scruter d'un œil. Évidemment, il s'inquiète. Je le connais par cœur.

— Je vais rester avec toi.

— C'est bon, vas-y, t'as pris ton après-midi exprès. Profite de ton temps libre.

— Je vais rester avec toi, insiste-t-il.

Je souffle, agacé qu'il me couve autant. Je me revois petit, lorsqu'il prenait soin de moi.

Wild Grey OceanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant