18.2 - You've Got The Heat - Louise

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— Mais comment te sens-tu en ce moment ? Depuis notre dernière séance ?

— Bien et mal.

Bien, parce que depuis le barbecue chez nos amis d'il y a quelques semaines maintenant, on arrête pas de se voir avec Ruben et on passe que de bons moments ensemble. J'aime précieusement ce qui se passe entre nous. Un peu trop même. Je crois que j'y prends goût. Mais mal à cause de ce qui s'est passé et de ce que j'ai réalisé dernièrement.

— Il y a-t-il quelque chose dont tu aimerais évoquer en priorité aujourd'hui ?

— Oui... J'aimerais vous parler de Ruben, déjà.

— Je t'écoute.

— On s'est beaucoup rapprochés ces derniers temps. Il s'est énormément confié à moi, notamment concernant son accident de surf. C'est ce qui lui cause toutes ses angoisses et ses troubles. Ça m'a fait comprendre pourquoi il peut rester des heures sur sa planche sans bouger.

Je m'arrête un instant, car j'ai envie qu'elle me demande quelque chose, mais rien, elle m'observe.

— On, on passe pas mal de moments tous les deux depuis cette conversation, repris-je, même si chacun continue à vivre sa vie de son côté.

Toujours ses yeux plissés perturbants dans ma direction pendant qu'elle m'écoute.

— On est pas ensemble, m'empressé-je d'ajouter.

Elle émet un faible rire, ce qui me surprend.

— Seulement... il s'est passé quelque chose auquel je pense souvent.

— Peux-tu m'en parler ?

— Ruben a dormi chez moi un soir il y a quelques semaines. En fait, ça fait plusieurs fois à vrai dire qu'il dort chez moi... Et il a eu une angoisse pendant la nuit, genre vraiment intense. Il gesticulait, était transpirant... Il avait l'air possédé par quelque chose. C'était impossible de le réveiller.

— Qu'as-tu ressenti à cet instant ?

— De la détresse, de l'inquiétude. De l'impuissance aussi. J'étais terrifiée de le voir comme ça. Je ne savais pas comment le rassurer, mais j'ai malgré tout réussi à l'apaiser. Même si je n'ai pas fermé l'œil de la nuit.

— En avez-vous parlé ?

— Oui. Il dit que ça fait partie de son syndrome post-traumatique. Que ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps, mais que ça pouvait revenir.

— Que s'est-il passé ensuite ?

— Il m'a dit que je n'étais pas obligée de supporter ça...

Elle appuie son regard comme pour m'inciter à continuer.

Wild Grey OceanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant