15.2 - I Know Places - Louise

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Putain. Mais qu'est-ce que ?
Brutalement réveillée par un coup donné violemment sur une de mes jambes, j'ouvre difficilement un œil. Le peu de luminosité de la nuit infiltrée à travers les rideaux me laisse entrevoir la silhouette de Ruben à mes côtés, s'agitant faiblement.

Je soupire, puis referme les paupières.

— Non... non, non, non.

Le front plissé, j'ouvre les yeux, cette fois plus franchement et je me rends compte qu'il est en train de rêver. Soudain, sa tête bouge vivement de gauche à droite et les traits de son visage sont durs, comme s'il luttait contre quelqu'un ou quelque chose.

Inquiétée par sa poitrine qui monte et qui descend anormalement vite, je me hausse sur un coude, puis m'approche.

— Ruben, soufflé-je.

Son corps est pris d'une violente secousse qui me fait reculer instinctivement. Je comprends alors qu'il ne rêve pas, mais qu'il cauchemarde.

Saisis d'une petite panique qui me traverse le corps, j'essaye de prendre sur moi.
Je m'avance d'un pouce vers lui, me redresse au-dessus de son torse pour mieux le voir et passe ma main sur son visage. C'est alors que je constate qu'il est chaud. Un peu trop chaud. Et qu'il est perlé au niveau du front.

Passant une main sur son torse en dessous de son tee-shirt, je remarque également qu'il est brûlant, transpirant. Beaucoup trop.

Je remonte ma main sur son front et dans la seconde, sa tête bouge et ses bras frissonnent à mon contact.

— Ruben, réveille-toi, chuchoté-je.

Ses yeux se révulsent sous les paupières et son corps émet un spasme, tandis que mon cœur palpite, la situation m'angoissant de le voir comme ça.

De nouveau, il est parcouru d'un soubresaut et tremble faiblement.
Je commence par caresser délicatement sa joue et de garder un ton calme pour le rassurer comme je peux.

— Ruben, c'est moi, Louise. Calme-toi. Tout va bien.

Il se plaint tout en fronçant les sourcils. Je ne comprends pas ce qu'il dit, il bredouille des paroles insensées, mais sa détresse se répand en moi et me panique, provoquant une boule dans la gorge. Je ne sais pas ce qui se passe dans sa tête, mais je suis à deux doigts de pleurer face à sa lutte intérieure acharnée.

Prenant son visage en coupe, je colle ma bouche contre sa joue et le force à se calmer.

— Ruben, écoute ma voix, tout va bien, tu es en sécurité, ici, avec moi.

Son cœur cogne furieusement contre sa poitrine et chaque battement me fait frissonner, me bouleverse intimement. J'ai l'impression de revenir à ce moment sur la plage, ce moment où j'ai cru qu'il me filait entre les doigts.

Wild Grey OceanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant