Alors qu'elle coule des jours paisibles sur la côte d'Opale depuis quelques années maintenant, le quotidien de Louise va être littéralement bouleversé du jour au lendemain, avec l'arrivée fracassante de Ruben dans le paysage serein qu'elle s'est con...
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Ce matin je me réveille avec une douce appréhension. L'aménagement de mon atelier est enfin prêt pour reprendre mon activité de graphiste, mais ça me rend un peu nerveux ; ça fait quelques mois que j'ai tout mis en pause à cause de mon état dépressif et je me sens comme un débutant. Dans l'atelier, j'ouvre les fenêtres pour laisser entrer la lumière naturelle inonder l'espace, puis me verse un café. Je retrousse les manches de ma chemise, m'installe à mon bureau entouré de mes outils de travail : mon ordi, ma tablette graphique, mes carnets à croquis et tout mon matos de crayons.
À l'heure du déjeuner, je retrouve Gabriel au hangar pour signer mon contrat à temps partiel. Il avait l'air détendu et ça me fait plaisir, bien que j'aie l'impression de le trahir un peu ces derniers temps...
Je ferme boutique vers 17h00, puis prends la direction de la baie pour me relaxer un peu. En longeant les falaises, je repère Jules en train de donner un cours. Je m'arrête près des dunes et l'observe guider une personne s'élancer sur une vague, puis se scratcher dans l'eau. Sa chute me fait un peu de peine, mais je jalouse tout de même un peu la situation. À l'instant où elle remonte à la surface, je réalise qu'il s'agit de Louise. Mais depuis quand elle surf ? Je ne savais même pas qu'elle en faisait !
Lorsqu'elle remonte avec sa planche sous le bras aux côtés de Jules, mon cœur frémit à la vue de son corps divinement courbé et moulé dans sa combi, ainsi que de ses cheveux longs mouillés relevés en arrière. Elle est magnifique. Sexy même. Soudain, Jules me fait signe, pendant que le sourire de Louise s'agrandit dès qu'elle me voit.
— Salut, mec !
— Salut. Louise.
Elle mordille sa lèvre inférieure, ses grands yeux bleus ramenés vers moi.
— Tu m'attends là ? Faut vite que j'aille pisser, j'en peux plus.
Jules trotte vers les dunes, nous laissant à deux.
— Bonjour, toi.
Le sourire de Louise est si chaleureux qu'elle est lumineuse. Mes yeux descendent instinctivement vers le haut de sa poitrine, où le zip est quelque peu abaissé et laisse entrevoir faiblement la rondeur de ses seins. J'expire un son rauque sans le vouloir. Louise se rapproche, regarde furtivement autour de nous, puis se colle contre moi. Nos regards s'attachent en une seconde et rapidement ses lèvres impatientent fondent sur les miennes. Je penche lentement mon buste, pendant qu'elle passe ses mains autour de ma taille pour mieux me rapprocher d'elle.
— Jules revient, glisse-t-elle contre mes lèvres.
Je prends ma plus belle décontraction.
— Bon, je vais pas tarder à y aller, je commence bientôt le service... On y va, Lou ?
