Alors qu'elle coule des jours paisibles sur la côte d'Opale depuis quelques années maintenant, le quotidien de Louise va être littéralement bouleversé du jour au lendemain, avec l'arrivée fracassante de Ruben dans le paysage serein qu'elle s'est con...
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Louise infiltre ses doigts à travers mes cheveux, amène doucement ses lèvres vers les miennes, puis m'embrasse dans un regard impatient. Je le lui rends et notre baiser devient plus désireux. Instantanément, elle se détache de ma bouche et vient s'asseoir sur mes cuisses. Elle passe ses bras autour de mon cou, colle sa poitrine contre mon torse et me regarde profondément.
— Tu t'es fait tout beau, murmure-t-elle en longeant ses doigts sur ma barbe courte fraîchement rasée.
Posant une main sur mon cou, elle m'embrasse le bas de la mâchoire, puis revient sur mes lèvres. Je resserre notre étreinte, glissant mes mains sur son dos, tout en dégustant ses lèvres délicieuses dans un soupir satisfait.
— Louise, soufflé-je.
Sa bouche est partout. Mon cou, ma joue, mon épaule. Je sens son envie grandir et me le transmettre dans chaque fibre de mon être, la respiration plus lourde, le désir animé.
— C'est, c'est prêt dans combien de temps ?
— Hum, dans cinq minutes je pense.
— Tu devrais ralentir ou arrêter... J'aimerais bien qu'on parle deux secondes s'il te plaît, avant d'aller plus loin.
— Maintenant ?, demande-t-elle troublée.
À son expression et à son ton, je comprends qu'elle est déçue, mais voyant mon air sérieux, elle se cambre un peu en arrière, toujours ses mains sur ma nuque et essaye de me saisir à travers mon regard.
— Je voulais juste te demander si tu attendais quelque chose de particulier, concernant... cette relation entre nous.
Elle cille, la bouche entrouverte. Visiblement, elle ne s'attendait pas à ça.
— Je... Je vais être honnête, je ne veux pas me mettre en couple, si c'est ça que tu me demandes.
Nos yeux ne cessent de se lire l'un dans l'autre.
— D'accord.
— Est-ce que... c'est un problème pour toi ?
— Non. Pas du tout.
Ses paupières se plissent encore plus.
— Tu es certain ?
— Oui, confirmé-je sincèrement.
— Mais, j'aimerais qu'on apprenne à se connaître, qu'on se découvre plus, si tu es d'accord.
— J'aimerai aussi, avoué-je.
En fait, j'en meurs d'envie au fond de moi.
— On se voit quand on en a envie, sans se mettre de pression et sans se rendre de compte.
