Alors qu'elle coule des jours paisibles sur la côte d'Opale depuis quelques années maintenant, le quotidien de Louise va être littéralement bouleversé du jour au lendemain, avec l'arrivée fracassante de Ruben dans le paysage serein qu'elle s'est con...
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De retour au Wave, après cet instant des plus gênants avec Ruben, Gab nous demande si ça a été. Ruben lui fait un signe de tête, puis retourne expressément sur la terrasse. Et moi, je suis incapable de faire un pas de plus, rongée par ma culpabilité. Je me tourne vers Gabriel, en train de lire un truc, une sorte de prospectus.
— Ça va les affaires ?, demandé-je une fois à sa hauteur.
Il relève la tête et m'offre un sourire rayonnant.
— Plutôt bien, oui. Au fait, t'ai-je dit à quel point tu es belle ce soir ?
Mon sourire s'étire en coin. Il sait toujours comment me flatter celui-là. Il se lève de son tabouret, puis vient vers moi. Ses bras m'encerclent et ramènent mon corps contre le sien. Je suis sidérée qu'il se permette un geste aussi intime à quelques mètres de nos amis, même si certains savent la vraie nature de notre relation. J'ai vraiment pas envie qu'ils nous aperçoivent comme ça, alors qu'au fond ça me réconforte légèrement. Il me donne un baiser sur la commissure de mes lèvres.
— On se voit après ?, chuchote-t-il contre mon oreille.
Son souffle chaud me fait crépiter le creux du ventre.
— Chez toi ou chez moi ?
— Chez toi si ça te va.
Je hoche la tête et d'un mouvement, il me prend les lèvres à pleine bouche, dans un baiser tendre qui me surprend.
Au final, Gab et moi arrivons chez moi plus tôt que prévu, après avoir terminé les échanges à son stand peu après l'heure indiquée. Et l'ignorance de Ruben à table m'a incitée à partir au plus vite.
Dans le salon, Gabriel retire sa chemise et la pose sur le dossier d'une chaise, puis passe une main sur son visage. Levant ses yeux dans ma direction, il me sourit immédiatement, puis s'approche doucement vers moi. Ses lèvres gourmandes se posent sur les miennes.
Nos corps s'agitent et je sens ses mains et sa bouche absolument partout. Et puis tout à coup, je déchante, je ne suis plus là. Plus connectée à lui. Mes yeux sont rivés sur le plafond et mon esprit s'éloigne. Je me sens le quitter. Putain, qu'est-ce qui se passe ?
— Reste avec moi, Lou, murmure-t-il contre ma joue.
Je m'accroche à ses épaules, puis essaye de me reconnecter.
Rien. N'y. Fait.
— Lou, bordel !, lâche-t-il en me saisissant le menton. T'es où là ?
Il m'analyse du regard, tout en s'appuyant sur une main.
— Reviens à moi s'il te plaît.
— Pardon, soufflé-je.
Lentement, il reprend son exploration et je tente d'y mettre du mien, me sentant coupable de le laisser gérer seul. Soudain, il s'arrête et pose sa main sur ma joue pour m'obliger à le regarder.
