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La sonnerie du réveil sonne faiblement, pourtant j'ai l'impression qu'elle m'agresse les tympans. Je l'éteins, tandis que Louise ronchonne à côté de moi. Déjà cinq heures du matin. Il va falloir que je mette les voiles rapidement, mais je n'ai pas envie de quitter la bouillotte vivante qui m'a tenu chaud toute la nuit et de nous arracher à ce beau moment suspendu qu'on a passé tous les deux. Je préférerais plutôt le prolonger... mais il faut vraiment que j'y aille, sinon je vais galérer sur la route en me tapant les bouchons.
Je me penche vers elle et lui dépose un baiser sur la tempe. Elle émet aussitôt un petit grognement que je trouve des plus adorables, puis je glisse ma main sur son bras, alors qu'elle frissonne à mon contact.
— Louise... ce n'est pas que je veux te mettre dehors, murmuré-je à son oreille, mais il va falloir que j'y aille.
Elle soupire longuement et ça me fait sourire. Tout à coup, elle se retourne, et la vue de ses seins pointus qui montent et descendent dans mon tee-shirt, me rend tout chose. J'ai du mal à croire qu'on ait passé la nuit ensemble. On avait dit : prenons notre temps. C'est pas vraiment ce que j'appellerais ça comme ça, mais je dois bien admettre que c'était merveilleux. Pendant un instant, je me suis senti revivre à ses côtés et ça m'a terriblement réchauffé l'âme. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti bien avec une fille.
Louise finit par émerger et se rhabille, tandis que j'essaye de ne pas être voyeur. Mais bon sang, même de dos elle m'excite. De ses courbes délicieuses, de sa chute de rein, de ses fesses rebondies... alors qu'elle peine à enfiler ses vêtements, recroquevillée dans l'habitacle.
Je souffle pour chasser mes pensées, puis lorsqu'elle a terminé, elle s'assoit à mes côtés. Nos regards s'accrochent automatiquement.
— Tu reviens quand ?, chuchote-t-elle.
— Hum, je ne sais pas vraiment... une semaine minimum sûr, peut-être un peu plus.
— D'accord.
Tous les deux sommes gênés par le moment et ne sachons que nous dire.
— Bon. Je vais te laisser. Tu feras attention à toi sur la route, promis ?
Je hoche la tête.
— On se voit à ton retour ?, hasarde-t-elle timidement.
— Si tu veux.
Si tu veux. Quel crétin !
— Au revoir, Ruben, glisse-t-elle comme une caresse.
— Au revoir, Louise.
Je tente une dernière approche, en posant délicatement mes lèvres sur les siennes et elle ne me repousse pas, semble même apprécier ce moment autant que moi. Puis elle se lève, et disparaît à la lueur du jour.
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Wild Grey Ocean
RomanceAlors qu'elle coule des jours paisibles sur la côte d'Opale depuis quelques années maintenant, le quotidien de Louise va être littéralement bouleversé du jour au lendemain, avec l'arrivée fracassante de Ruben dans le paysage serein qu'elle s'est con...