J'atterris au Milano, notre boîte de nuit. Le videur me salue avant de me laisser entrer. Je croise quelques gars de Cyriak et prends le temps de discuter brièvement avec eux avant de partir en quête de ce que je suis venu chercher.
Plusieurs danseuses se déhanchent sur les barres de chaque côté du DJ. Tout le monde est déjà bien alcoolisé, je rattrape mon retard au bar et enchaîne les shots de Tequila. Je croque dans un dernier morceau de citron avant d'aller chercher ce qu'il me faut. Je fais signe à l'une des filles du podium de me suivre, ce qu'elle fait avec plaisir. Ses doigts viennent glisser le long de mon bras et tentent de se mêler aux miens mais j'enfonce mon poing dans ma poche tout en me dirigeant vers l'arrière salle.
J'ouvre la porte et l'invite à entrer dans la pièce. Des fûts et des cartons trainent un peu partout. Je la pousse contre une étagère et soulève sa jupe. Mes doigts s'introduisent entre ses lèvres sèches et s'activent pour la lubrifier.
— J'avais oublié que tu étais si direct, rigole t elle.
— Ferme là, je grogne.
Je bande comme un malade. Pourtant elle ne m'excite pas. Mais rien que de repenser à la Minimoys effrontée, ma queue se gorge un peu plus, ça en devient douloureux. J'analyserai cette connerie plus tard, pour le moment il faut que je me vide ou je vais exploser. Les griffes de la danseuse viennent caresser la bosse qui déforme mon jean's. Elle le déboutonne et le fait tomber à mes pieds. A genoux devant moi elle s'évertue à me sucer en creusant ses joues. Ses yeux trop maquillés me regardent avec envie. Moi, je préfère fermer les miens et imaginer quelqu'un d'autre. Quand je ne tiens plus, je la redresse, enfile un préservatif et la penche en avant. Agrippé à ses hanches, je la pénètre brutalement faisant claquer nos peaux l'une contre l'autre. Elle gémit, sa tête cognant contre l'étagère. J'agrippe ses cheveux avec force et la tire vers moi pour mieux la cambrer. Elle grogne avec un sourire et je finis par me vider en elle.
Sans plus de préambule, je me débarrasse du préservatif et sors en la plantant là. Je crois l'entendre m'appeler, mais sa voix est couverte par les basses de la sono et surtout je m'en fous. Je retourne au bar boire quelques shots avant de rentrer. Une fois chez moi, je tourne en rond comme un lion en cage. Cette séance de baise ne m'a absolument pas détendu. Ok, je suis vidé mais ça n'empêche pas ma queue de se dresser dès que je revois ses yeux cendrés me fixer sous mes paupières. Dans mon lit, je pose mon bras sur ma tête en tentant de me concentrer sur autre chose que la Belladone. C'était sans compter sur son parfum qui imprègne mon bandage. Il devrait puer le désinfectant, les produits chimiques, mais non. Tout ce que mes cellules olfactives détectent c'est son putain de parfum aux nuances de Jasmin et de Rose. Excédé, j'arrache mon pansement que j'envoie voler un peu plus loin. Il faut que je dorme, ça ira mieux demain.
Antonio est à nouveau sur pied quand je rejoints tout le monde dans le bureau de Cyriak. Nous programmons et réorganisons les livraisons à risques des prochains jours. Nous allons seconder les équipes déjà en place pour assurer la sécurité des nôtres en attendant de trouver un accord avec les Serbes.
Après une dizaine de jours de travail acharné, nous nous accordons une pause. Nous jouons au poker au Capriccio, notre casino, quand Jimmy commence à s'impatienter.
— On bouge? Allez, j'en ai marre les gars.
— Tu veux surtout rejoindre Elena, je rétorque soulé.
— Ouais, c'est possible. J'ai plus une tune de toute façon avec vos conneries, râle t il en regardant la pile de Caleb qui sourit triomphant.
— Ok, on bouge, je concède.
Je n'avais pas spécialement envie de retourner au Milano, mais Jimmy ne peut pas se passer de sa rousse délurée. Nous avons à peine le temps de nous installer dans le carré VIP qu'Elena débarque. Jimmy s'occupe de ses amygdales pendant que des danseuses et d'autres gars des Cosa Nostra nous rejoignent. Caleb sort de la marchandise et beaucoup en profite. Je me contente de boire quelques shots, indifférent à la danseuse qui se trémousse devant mon nez dans l'espoir d'attirer mon attention.
— Ca va Drake? Tu as l'air ailleurs? me demande Elena.
Je secoue la tête amusé.
— Depuis quand j'ai l'air de m'amuser ici?
— C'est pas faux. Disons juste que tu fais plus la gueule que d'habitude, explique t elle en haussant les épaules.
J'en fais de même sans épiloguer. Je sais pourquoi je fais la gueule, mais je tente d'y remédier. Bon, pour le moment mes tentatives ne sont pas très concluantes. Quand Phil s'approche de nous, je sais d'avance qu'il y a un problème. Aussi haut que large, cette armoire à glace de 2m de haut s'occupe de la sécurité du club.
— Drake, y a une nana qui veut te voir, m'informe t il.
— Qu'est ce que tu veux que j'y fasse?
— Elle est haute comme trois pommes et dit que tu lui dois un service, continue t il en haussant les épaules.
Merde, qu'est ce qu'elle fait ici?! Je hoche la tête et le voilà reparti. Quelques minutes plus tard, il revient accompagné de Livia qui regarde partout autour d'elle en grimaçant. Elle porte un jean's et un t-shirt long qui camoufle son corps. Quand ses yeux croisent les miens, elle sourit. Grossière erreur. Je reste impassible et l'invite à parler d'un hochement de tête.
— Euh .. salut. Je peux te parler, s'il te plaît?
Elle jauge la danseuse qui se frotte à ma jambe avec un dédain certain ce qui me plait bien plus que je ne veux bien l'admettre. Pour réponse, je lui tends un billet que j'ai roulé pour lui faire une paille.
— Commence par te servir, Belladone, je susurre.
Elle fixe la table couverte de poudre blanche comme s'il avait neigé avant de faire demi tour et sortir en trombe.
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La Cerise du Diable
RomanceQue se passe t il lorsque l'exécuteur principal de la Costa Nostra rencontre la seule personne sur Terre capable de lui tenir tête? Drake va découvrir les eaux tumultueuses de la vie réelle. Tout les oppose, elle aide à donner la vie, il adore donn...