Chapitre 15

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Livia s'est endormie. Le soleil brûle ma peau et couvre la sienne d'un léger film de transpiration. Il faut que j'arrête de la regarder, je suis de plus en plus à l'étroit. Au loin j'aperçois un glacier et décide de m'éloigner d'elle quelques minutes. Quand je reviens, elle est assise sur sa serviette et me regarde avec un sourire.

— Fraise ou chocolat?, je lui demande en montrant les deux glaces à l'italienne.

— A ton avis?!, rigole t elle.

Je lui tends celle au chocolat et elle lève les yeux au ciel.

— Je côtoie des femmes enceintes toute la journée! 

— Je suis censé comprendre quelque chose?

— Drake ... le mythe des envies de fraises de la femme enceinte...

Je la fixe les yeux ronds et secoue la tête, elle soupire avant de prendre la glace à la fraise. 

— Tu es sorti de chez toi les 30 dernières années?, se moque t elle.

— Ouais mais je ne laisse pas les gens parler d'habitude, je gronde.

— Quel honneur, raille t elle.

Sa langue lèche la glace qui commence à fondre. Elle s'évertue à nettoyer chaque gouttes qui perlent et je suis à deux doigts d'exploser. 

— Quoi?!

Je me retourne pour manger la mienne. Dos à elle, mon esprit ne peut plus s'imaginer ma queue à la place de ce cône. 

— Tu es en train de bouder?, se moque t elle.

Je baragouine un truc inintelligible tout en mangeant. Livia pouffe dans mon dos mais n'insiste pas pour le moment. Jusqu'à ce que je sente un liquide glacé couler entre mes omoplates. Je jure comme un chartier en gesticulant.

— Nettoie ça, je m'énerve.

— J'ai pas de serviette, rigole t elle.

— Putain Livia, nettoie ton bordel, ça colle, je gronde.

— Je ne vais te lécher le dos, pouffe t elle.

Tiens c'est une idée ça. Je me retourne et mon regard de sadique la fait blêmir.

— Que... Arrrrghhhhh...

Elle gesticule comme un asticot sous mon corps. Coincée entre mes bras et mes jambes, elle est à ma merci. 

— Ne fais pas ça, me supplie t elle alors que je penche mon cône au dessus de son cou.

La glace fondue menace de s'écouler à tout moment et je me gave de son expression de terreur. Ses mains sur mon torse me repoussent de toutes ses forces. Je les attrape d'une main et les plaque dans le sable au dessus de sa tête. Sa poitrine se soulève rapidement et je laisse couler ma glace dans son cou, sur ses épaules et son décolleté. Elle rigole et continue de se tortiller pour se libérer de la prison de mon corps mais elle ne fait rien de plus qu'agrandir mon désir. 

— Arrête, tu me chatouilles, pouffe t elle.

Je balance mon cône un peu plus loin et elle se fige en voyant mon regard brûlant. Je la vois déglutir quand j'approche de la peau gracile de son cou. 

— Qu'est ce que tu fais Drake??

Ma langue nettoie la glace sur sa peau et je la sens frémir contre moi.

— Arrête, souffle t elle. Tout le monde nous regarde.

Elle halète et commence à perdre le contrôle sous mes assauts. Je souris contre sa peau avant de lui demander:

— Tu veux que j'arrête parce que tu n'en n'a pas envie ou parce que le regard des gens te gêne? 

— Il y a plein de monde Drake, murmure t elle essoufflée.

— Je me fous des gens, je gronde avant de mordiller son épaule.

Je lâche ses mains pour caresser ses flancs.

— Je crois que je suis propre là non?

— Non, il y en a encore là... et là.... et puis là aussi...

— Drake...

— Livia...

Ses doigts agrippent mes cheveux et me tirent en arrière. Je grogne et contemple ses yeux d'ordinaires bleus devenus noirs de désir. Un sourire triomphant étire mes lèvres alors qu'elle fait rouler ses yeux. Je me relève, la libérant de mon emprise et commence à déboutonner mon jean's.

— Qu'est ce que tu fais? couine t elle.

— Je vais rincer mon dos puisque tu ne veux pas me lécher, je me marre.

Mon érection ne passe pas inaperçue dans mon boxer mais si j'attends qu'elle redescende à son contact, on sera encore là l'an prochain. Je la surprends à détourner les yeux, les joues rouges. Sans plus attendre, je fonce vers la mer. Les vagues viennent lécher mes jambes et je plonge. Je nage depuis quelques minutes quand une mini pieuvre vient s'accrocher à mon dos. Ses jambes passent autour de ma taille et ses bras autour de mon cou. Sa poitrine contre mon dos, elle dépose un baiser chaste dans ma nuque. Je souris, amusé par son innocence. J'attrape sa taille et la fais passer devant moi. Toujours accrochée à moi, elle plonge ses yeux dans les miens en mordant sa lèvre.  

"Vas y doucement". J'ai envie de me jeter sur elle et de la baiser là, au milieu de la mer, devant tout ces gens qui ne nous prête pas attention de toute façon. Mais je me rappelle les mots de Jimmy. Alors je me penche lentement vers elle. Je crois que je n'ai jamais mis autant de temps à parcourir une vingtaine de centimètres. Son sourire s'agrandit et elle franchit les derniers centimètres qui nous séparent pour déposer ses lèvres sur les miennes. Je lâche un râle quand elle m'offre sa langue. Comment en simple baiser peut me retourner à ce point? Je crois qu'elle pourrait me demander n'importe quoi à cet instant, j'accepterais les yeux fermés tant qu'elle continue à gémir dans mes bras à chaque fois que je frôle sa peau. 

Quand mes mains s'emparent des ses fesses, elle colle un peu plus son bassin contre mon érection et je perds pied. Mes doigts s'infiltrent sous le tissu de son maillot de bain. Elle me repousse brusquement avant de s'éloigner. 

La Cerise du DiableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant