Voilà maintenant quelques jours que je suis
revenue chez moi.Quelques jours que je tourne en rond dans ma
chambre à la recherche de je-ne-sais-quoi.
Comme si mon monde ne se limitait qu'à ces
quatre murs.Quelques jours que je contemple ce plafond
blanc sans bouger de ma place, allongée sur mon lit.En réalité je ne sais pas trop ce que j'ai.
Je n'arrive pas à poser de mot dessus mais on
aurait dit une sorte de déni avec une pointe de
tristesse ou plutôt un vide, je dirais. Un gouffre
infini qui continu de s'étendre à l'intérieur de
moi.Je pense à elle, ma fille, et à lui.
Ma main se pose automatiquement sur mon ventre.
Je me demande comment mon accouchement va se passer ? Est ce qu'il sera là ? Est ce qu'il sera content ? J'en sais rien ...
J'ai l'impression qu'on va jamais être heureux.
Avec toute ses histoires on est pas prêt de s'en sortir.
Y'a trop de question qui fusent dans ma tête.
Je pense à l'histoire d'Izaak et mon coeur se retourne quand j'y repense.
J'ai peur des répercussions.
J'ai peur qu'un jour je me retrouve à allez lui rendre visite au parloir avec ma fille dans mes bras.
J'ai un mauvais pressentiment qui ne me quitte pas depuis quelque jours.
J'entends ma porte s'ouvrir mais j'ai toujours le regard river sur le plafond, ma main posé sur mon ventre.
Ma mère: m'a fille ? Ça va ? Dit-elle d'une voix douce.
Je me relève difficilement de mon lit et je m'assoie correctement afin de lui laisser de la place.
J'hoche la tête et je la fixe sans rien dire.
Ma mère: tu ne viens pas ? Dit-elle en s'asseyant près de moi.
Je baisse la tête et je souffle, je n'ai pas envie, je préfère rester dans ma chambre.
Ma mère: fais un petit effort ma fille, rejoins nous on t'attend tous au salon, dit-elle en me caressant le dos.
Moi: j'ai pas trop envie maman, dis-je d'une petite voix.
Ma mère: il est là au salon, et j'suis sur qu'il t'attend.
Moi: il est venue ? Dis-je en relevant le regard vers elle.
Ma mère: oui, il vient d'arriver.
Moi: je sais pas si je vais venir, j'ai pas très faim.
Ma mère: je sais que ta faim mais tu veux juste pas le voir, dit-elle en souriant.
Moi: j'ai mal à la tête maman.
Ma mère: tu veux un Doliprane ?
Moi: j'en ai déjà pris un toute à l'heure.
Ma mère: je vois que tu va pas très bien en ce moment, qu'est ce qui se passe ma chérie ?
Moi: je sais pas, je suis perdu maman, dis-je d'une petite voix.
Ma mère: quand il est partit tu le détester mais maintenant qu'il est revenu tu sais plus, tu est perdue.
Moi: j'étais persuadé que j'allais l'oublier, que j'allais le détester mais quand il a apparue devant moi après des mois et des mois je me suis aperçu que je l'aime toujours autant et que je me voile la face depuis le début, dis-je d'une petite voix.
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« Et si c'était toi, mon bonheur ? » - Emira
RomanceUn simple regard suffit à sceller son destin et à chambouler le cours de sa vie.