7- ALÉTHÉÏA

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Bonne lectures mes stars ! ( désolée pour le retard)🫂

🇨🇩🇵🇸💔









ALÉTHÉÏA


Périphérie de Londres
2 heures 40 du matin.


« N'essaye pas de te débattre ».

« Nous ne voulons pas te faire de mal ».

« Fais le pour ton père, ne le déçoit pas »

« Ton père nous observe ».

Il fait noir là où je me trouve. Il fait sombre et je suis effrayée.

Je suis toute seule face à eux trois. Père m'a envoyé avec eux pour m'initier. Père a dit qu'en sortant je ne serais plus jamais faible. Père a dit qu'avec eux je grandirais. Père a dit qu'ils m'aideront à purger mon mal-être.

Mais ils me font peur. Je n'arrive pas à les voir dans la pénombre. Je sais qu'ils sont là, mais je ne sais pas où...

— Aléthéïa... petite poupée

Mes yeux s'ouvrent brutalement, expulsant mon subconscient de la réalité parallèle dans laquelle il avait été capturé.

Je suis immobile sur ce lit, fixant un point inexistant dans cette chambre qui n'est pas la mienne.

Je suis couchée, n'arrivant pas à me situer. N'arrivant pas à savoir, si je suis éveillée et consciente ou si je suis en train de rêver encore.

Je veux fuir cette pièce sombre. Je ne veux plus jamais y retourner.

Mais je ne peux pas. Dans la pénombre la plus totale, dans les abysses les plus infinies, je ne peux pas bouger, ne serait-ce qu'un orteil, une phalange.

Je suis dans l'incapacité d'articuler le moindre de mes membres.

Une sensation écrasante de lourdeur imprenable semble avoir recouvert l'entièreté de mon corps, comme pour me prendre au piège.

Je suis prise au piège, dans ma réalité, dans le monde que j'essaye tant de fuir.

Je sens l'impact d'une de mes larmes contre mon visage, et pourtant je suis dans l'incapacité physique de l'essuyer, de la dompter... je ne peux pas.

Je tente de toute mes forces de me débattre, d'appeler à l'aide, de sortir de cet état... en vain.

Je suis captive de mon propre corps, emprisonnée par ma propre chaire... à la merci de ma psyché.

L'angoisse qui monte en moi est sourde, alors que mon esprit alerte, capte à moitié la réalité, assemble difficilement l'univers dans lequel j'évolue mais qu'il est complètement à la merci de cette paralysie oppressante.

Je suis paralysée.

Je suis paralysée.

Je suis ankylosée, exactement comme ce jour-là. Exactement comme avec eux, comme avec lui.

Laissez-moi sortir de là je vous en supplie...

J'ai l'impression d'hurler à souhait, mais je sais pertinemment qu'aucun son ne sort de ma bouche asséchée.

Que tout ça s'arrête.

J'essaye... de reprendre le contrôle de mon corps, je lutte contre moi-même et contre cet état psychologique. Je nage avec conviction à contre-sens du courant abyssale de ma propre psyché, pour essayer d'atteindre la rive de la réalité, aussi obscure qu'elle soit.

𝐓𝐡𝐞 𝐂𝐄𝐍𝐓𝐄𝐑𝐏𝐈𝐄𝐂𝐄 1&2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant