Hi, you...Je vous conseille vivement de commencer le chapitre avec le son que je vous ai mis en bannière, c'est le morceau que notre protagoniste joue... et ça vous plonge directement dans l'ambiant morose de son quotidien...
Bonne lecture ∞.
ALÉTHÉÏA.
DUBLIN, Irlande.
21 heures.
Une larme coule timidement sur ma joue.
Mes doigts caressent les touches de mon piano, alors que la symphonie des notes de ma partition se répercute dans l'entièreté des murs de ma chambre.
Mes yeux rouges et fatigués sont clos.
Je connais cette mélodie par cœur, il n'est pas nécessaire que je regarde mon instrument.
J'ai déjà retenu cette balade de Chopin, en long en large et en travers.
Mes phalanges éraflées, et rougies jurent avec la pureté de la blancheur du clavier.
88 touches sur celui-ci.
87 touches blanches. 87 émanations directes de la perfection. Et une touche couleur cuivre. Une touche imparfaite, jurant avec la perfection.
Une touche comme moi.
Jamais plus à sa place, et pourtant contrainte à rester ici, auquel cas ça fausserait les accords.
Auquel cas, ça fausserait tout.
Restons ici pour le besoin des autres.
Je mordille pour la énième fois ma lèvre du bas, qui est en piteux état. C'est d'usage chez moi.
Mes doigts tapent de manière plus frénétique sur le clavier, alors que les pensées se croisent et se recroisent dans ma tête.
Mes incisives toujours fermement agrippées à la peau de ma lèvre inférieure, je ne prends pas la peine de porter une attention particulière à l'eau qui émane de mon corps.
Je suis trempée.
Je viens à peine de rentrer, que je me suis déjà jetée sur mon piano.
Comme à chaque fois après avoir subi une douloureuse correction.
Mes cheveux, attachés auparavant en queue de cheval haute, ne sont plus qu'un amas ambulant de regorgement d'eau de pluie, et de saleté.
Mes pointes gouttent silencieusement sur la moquette sombre qui tapie ma chambre, s'échouant entre temps sur mon dos, mes bras nus et mes jambes.
Je tremble, alors que je joue.
Je claque des dents, alors que je joue.
Je m'effondre alors que je joue.
Je ne saurais différencier l'eau qui est due à la pluie, où celle due à mes larmes.
De toute façon, je m'en fiche je suis habituée.
Un léger goût de métal vint mettre fin à mes tortures mentales.
Je m'arrêtais immédiatement de jouer, afin de poser la pulpe de mon index sur le côté droit de ma lèvre inférieure.
Je l'ai pincé jusqu'au sang.
Comme d'habitude.
Rapidement, je me redressais afin de saisir un mouchoir et de le presser contre la source d'hémoglobine.
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𝐓𝐡𝐞 𝐂𝐄𝐍𝐓𝐄𝐑𝐏𝐈𝐄𝐂𝐄 1&2
RomanceAléthéïa ne cesse de courir après l'amour de ses parents. Malgré les coups, les blessures, les humiliations qu'elle subi jours et nuits elle n'a de cesse que d'espérer qu'un jour ses parents l'aiment. Alors, lorsque son père lui offre une mission en...