𝐓𝐡𝐞 𝐂𝐄𝐍𝐓𝐄𝐑𝐏𝐈𝐄𝐂𝐄 1&2

19- ALÉTHÉÏA/RAHEEM

Coucou 🧘🏾‍♀️.
J'espère que vous allez bien ? Petit chapitre bien goutu pour aujourd'hui🫦.

NDA pré-chapitre: distribution d'oxygène 😮‍💨

RAHEEM.

Lorsque je pénètre enfin mon domicile, j'ai le droit à trois visages inquiets qui m'attendent juste devant les escaliers, déjà prêts à piailler dans mes oreilles, afin d'avoir des nouvelles de celle que je porte actuellement.

Je secoue la tête en fusillant Nya et Aaliyah du regard.

— Si vous parlez et qu'elle se réveille, je vous brise les os un par un avant de les incinérer c'est clair ? je leur ordonne en les dépassant, ne prenant pas en compte le visage inquiet des filles et celui d'Isaïah.

Après avoir évacué tout ce que son petit corps le pouvait en larme, Aléthéïa s'est effondrée complètement contre moi, et a sombré dans le sommeil le plus profond. Et je veux que ça continue.

Aaliyah me fait un signe de la tête et Nya se contente de fixer Aléthéïa, complètement endormie dans mes bras tandis qu'Isaïah essaye de capter mon regard.

Elle ne dort pas plus de deux heures par nuit, et le peu de moment où elle trouve le repos, ses nuits sont agitées. Il faut qu'elle se repose, ce n'est pas un rythme qu'elle peut tenir à la longue.

Je suis bien placé pour le savoir.

Le visage d'Aléthéïa repose toujours contre mon épaule, et ses cheveux sacrément épais lui camouflent la plus grande partie du visage. Sa main droite agrippe mon bras comme si c'était une bouée de sauvetage, et je détourne immédiatement le regard d'elle, sentant la rage imminente me prendre aux tripes.

Elle était en territoire ennemi, bordel. Elle était la cible idéale.

Lorsque j'atteins la dernière marche, sa respiration est toujours aussi calme et je me dirige immédiatement vers ma chambre, afin de la déposer sur mon lit sans réellement savoir pourquoi je ne l'ai pas mise dans la sienne. Une fois allongée, je lui retire ses converses et ses chaussettes qui sont presque trempées à cause de la pluie qu'on s'est pris tout à l'heure. Mes sourcils se froncent, alors que mes yeux remarquent des traces plus ou moins anciennes autour de sa chevilles... de la même couleur que celles sur son cou. Dans un geste lent et calculé, j'essaye de relever les pans de son jean afin de vérifier quelque chose sur ses mollets et ses tibias.

Des tâches. Des bleus. Des cicatrices. Elles n'ont jamais été voyantes parce qu'Aléthéïa porte constamment des bottes qui lui recouvre cette partie, je passe la pulpe de mon index dessus constatant qu'aucun endroit n'a été épargné par cette brutalité, lorsque les bribes d'une réalité s'offrent à moi.

Elle a aussi été sa victime.

Je déglutis avant d'ajuster les draps sur elle afin de bien la couvrir et dégage les mèches qui murent une grande partie de son visage. Mes doigts s'attardent un peu trop dans ses cheveux, et je me retrouve à la fixer bien plus longtemps que le raisonnable.

Elle a vraiment une tête d'hamster grâce à ses joues.

Sa bouche en forme de cœur et ses joues lui donne un air enfantin qui malgré nous, nous donne envie de la protéger ainsi qu'un sentiment de possessivité accru. Le même que j'ai ressenti lorsqu'elle m'a prise dans ses bras, avant de s'effondrer en larme tout à l'heure.

Mon index ainsi que mon pouce trace l'axe de sa mâchoire, et mon pouce caressent la marque encore rosée que je lui ai fait dans le cou tout à l'heure. Mes doigts se figent sur son visage lorsque je me rends compte de ce que je suis en train de faire, et je gronde intérieurement en me relevant et éteignant la lumière pour la laisser se reposer.