UNFAIRNESS

.25. Appel(s)

 ⊱♥⊱╮꧁ - Chapitre 25 - ꧂╭⊱♥≺

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Ylass.

Deux jours plus tard.

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Une vraie putain d'erreur.

Je suis loin d'être fier de moi sur ce coup-là. Toutefois, je mentirais si je disais que je ne suis pas agacé par la situation. Parce qu'en la faisant monter sur ma moto, j'ai pris, volontairement, le risque que cela puisse déraper entre nous. Cependant, je l'ai tout de même fait. Sûrement parce que je suis borné et que je fonce la tête baissée comme un de ces puérils gamins qu'on a envie de jeter dans un pensionnat. 

L'emmener là-bas était égoïste. 

Pourtant, je suis loin d'être affecté par mes actions. Car avec ce qui s'est produit l'autre soir, j'ai pu intégrer une chose que mon esprit refusait d'admettre au départ. 

J'ai compris que, même si je cherchais constamment à bien faire les choses avec elle, ça finit toujours mal. Et c'est vrai, parce qu'avec elle, c'est destiné à mal finir. 

Lorsque mon souhait de lui dévoiler mon pardon s'est transformé en une tentation malsaine avant que nous ne nous disputions tel un couple insupportable, j'ai pigé que cette fille me tirait toujours plus bas vers mes parts d'ombre. 

Ces parts d'ombres que je peine à dissimuler. 

Malgré ça, je maîtrise assez mes émotions pour que cette rouquine réussisse à me faire tourner la tête en m'éloignant de mes vrais objectifs. J'ai confiance en moi sur ce coup-là. La peinture est mon moyen d'échapper à la réalité. 

Je pensais bien faire en l'amenant dans ma galerie. Qu'en partageant cette part de moi, elle comprendrait que je cherche à l'aider malgré la haine qui grandit entre nous. 

Seulement, je ne suis pas le prince charmant avec qui elle vivra une belle histoire. 

Et je ne le serai jamais. 

La colère est bien trop présente entre nous. Et la seule chose que j'ai à lui offrir, c'est de l'instabilité et une vie chaotique, remplie d'un désastre qui finira par ma mort assurée.

Avec cette maladie, rien n'est joyeux.

La pulpe de mon index se presse solidement contre la gâchette tandis que je me débarrasse des pensées intrusives qui viennent me déconcentrer au plus haut point. 

En contractant la mâchoire, les dents à présent serrées, je rive mes yeux sur la cible rouge vif qui se trouve à quelques mètres de moi.

– Essaye de ne pas rater cette fois, entends-je d'une voix ironique et grave. J'étire un sourire narquois sans lâcher la cible du regard. Le pistolet stabilisé entre mes doigts, j'appuie sur la détente sans réfléchir. 

Une balle quitte immédiatement le revolver, et ce, dans un bruit fusant. La balle transperce brusquement la cible, au centre, prouvant mon expérience et la précision de mes gestes. 

Je dévisage brièvement le léger fil de fumée qui s'est échappé de mon arme durant ce laps de temps.

– Je ne rate jamais, dis-je à Logan qui charge activement son pistolet.