"J'pourrais chanter comme je suis fier mais sans prétention
Dieu accepte surtout les prières, pas les belles chansons
La seule rançon, c'est le salut des gens qu'on aime, amine
Pas de tension, on gagne tous à se connaître, amine
Avoir toutes les vertus est impossible
J'ai une pensée pour tous les gens que j'ai perdus pour tous les vôtres aussi"
Attend, attend, s'il te plaît ! Ne t'en va pas maintenant. Laisse-moi une poignée de secondes. Pourquoi attendre, c'est donc trop tard maintenant ? Non, je ne le crois pas , mes yeux se trompent ou plutôt... est-ce moi qui me trompe en admettant la tromperie de cette vision ? Oui, c'est bien cela... Crier, ne me servira plus à grand chose. Comme quoi, il ne faut jamais perdre ou gâcher votre temps si précieux...
Je te fixe avec insistance, mais toi tu ne me regardes plus. Je sers ta main. Pourquoi ? Je n'sais pas. Tout compte fait, j'essaye de me convaincre que tu vas, à ton tour, ne serait-ce qu'effleurer la mienne, en guise de réponse et, par la suite, me regarder,seulement une dernière fois. En d'autres termes, ce sont dans ces situations que l'on a tendance à espérer.
Je t'enlace et fourre ma tête contre toi, de sorte à ce que l'on aperçoive plus la moindre partie de mon visage. Ce visage, le voilà, désormais, trempé . Je souhaiterais tant arrêter le temps afin de reculer, le plus possible, ce moment où je devrais me détacher de tes bras. Oui, j'ai bien dit « je devrais » car je dois le faire tout simplement afin de te laisser t'en aller... Très loin, même si je n'arrive pas à me l'avouer, j'espère tout de même, de tout mon cœur, te retrouver un jour. Quand ? Comment le savoir ? Seul le Mektoub sait. Mon cœur n'est plus rien, tu l'as emporté avec toi. Je suis à tes côtés, je t'observe tandis que toi tu es déjà loin. Il est, probablement, à mon tour de partir . Avant de m'en aller, je souhaiterais te murmurer un dernier « je t'aime ». Seulement aucun son ne parvient à sortir de ma bouche depuis que je t'ai demander d'attendre. Ainsi, ce sont mes larmes qui se prononcent à la place de mes paroles.
Je repose lentement ta main et glisse la mienne dans la poche de ma djellaba. J'en ressors une bague, pas n'importe laquelle mais je ne m'attarderai pas dessus. Il faut juste savoir que cette bague représente notre amour. Je la glisse à ton doigt très délicatement.
Dès lors, il est temps que je quitte ce lieu pour, ainsi, te quitter... Non, tout bien considéré, c'est toi qui me quitte. Je me retourne le cœur gros près à exploser. Je me dirige vers la porte. Je porte un dernier regard sur toi. Je la ferme très rapidement, en la claquant, je scelle mon amour pour toi . BAM !
* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
Je me réveille, en sursaut, la main sur mon cœur. Je respire fortement, les battements de mon cœur s'intensifient et mon corps est en sueur. Je n'en peux plus, mes nuits se résument à vivre cette scène, ou plutôt devrais-je dire, à la revivre.. Bientôt, ce ne sera plus qu'une habitude comme se nourrir, aimer, se laver ou même se prosterner pour notre Seigneur le Tout Puissant.
En dépit de ce réveil brusque, je tente tant bien que mal de reprendre goût à la vie et reprendre contact avec la réalité. En effet, je suis dans ma chambre, dans mon lit, assise. Je me met à regarder en face de moi, où se dresse un grand miroir. A travers celui-ci, j'aperçois une jeune femme mais... Mais, j'aperçois une autre chose ! Sur les joues de cette femme, j'entrevois quelques gouttes, plusieurs perles qui coulent telle la vie qui coule. En peu de mots, cette femme pleure. Je sors ma main de ma couette et la dépose sur mon visage. Je sens une matière humide sur mon visage. C'est donc moi cette femme qui pleure...
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Chronique de Nessma : Ma vie en kilodrames
Romance« On s'enlace tendrement. Nous venions de nous promettre la vie, de signer pour un amour éternel. Aujourd'hui on écrit notre histoire... »