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« Au milieu des loups tu ne peux afficher tes faiblesses, tu marches la tête haute même quand ton cœur est en détresse, le maton te guette tu dois te cacher pour pleurer, t'accrocher à la raison quand la folie vient t'effleurer. »

- Moi : Omran, t'as toujours pas de nouvelles de Sou ?

- Omran : Pourquoi tu veux que j'en ai ? Elle nous a boycotte !

- Moi : Dis pas ça, qui te dis que c'est grave ? T'habite dans le même quartier qu'elle, renseignes-toi non ?!

- Omran : J'ai aucune envie de me donner autant de peine pour une fille qui me boycotte. Mais ma3lish (*c'est pas grave*), t'es là toi au moins...

- Moi : T'abuses ! Elle doit sûrement avoir besoin de nous. Et si c'était grave ?

- Omran : Ouais ok

Il n'était pas décider à se renseigner, il fallait donc que je prenne les chose en main....

Je n'arrivais pas à faire comprendre mon inquiétude à Omran, il semblait tellement détaché de la situation que parfois j'en arrivais même à me demander si leur amitié tenait vraiment la route... Mais je me disais aussi que c'est surement moi qui en faisait trop à m'inquiéter de la sorte pour Soumaya... C'est vrai, elle est grande, elle sait ce qu'elle fait... Et puis, la seconde d'après, je me disais qu'il y avait quand même un soucis avec elle et j'étais plus que déterminée à en avoir le cœur net, avec ou sans l'aide de Omran !

* * * * * * * * * * * * * * *

Le lendemain matin, je n'avais cours que le matin.

En me rendant à la fac, je me suis dit qu'il faudrait peut-être que je me décide à aller voir Soumaya chez elle, mais en même temps je n'avais pas envie qu'elle se sente oppressée par mon geste ou qu'elle pense que je veuille m'immiscer dans ses affaires...

C'est sur cette interrogation que je quitte mes tours de béton. Plongée dans mes pensées, écouteurs aux oreilles, je marche pour aller rattraper mon bus...

Le quartier est encore endormi, il y règne un silence religieux.... C'est vraiment apaisant...

- ... : NESSMA !

Je me retourne et tombe nez à nez avec Jalil.

Je vais commencer à croire qu'il me suit pour être tout le temps dans mes pattes comme ça !

Je lui jette un regard noir... Je lui en veux toujours d'être allé raconter n'importe quoi à Yassine. Il m'a salit auprès de lui en lui disant que j'avais de mauvaises fréquentations.

Quand je sais que c'est par sa faute que mon frère est dans le biz' on peut dire que c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité !

- Jalil : T'es encore en vie toi ? J'pensais qu'après avoir parlé à ton re-fré, il t'aurait défoncé mais apparemment il est encore trop gentil avec toi

- Moi : C'est bon t'es content ? T'as bien foutu ta merde en allant raconter n'importe quoi à mon frère

- Jalil : Ben ouais j'suis content. Tu prends trop la fiance-con ! Ze3ma (*Genre*) Madame est à la fac, elle s'tape des manières, tu vas vite redescendre

- Moi : Mais wAllah, t'as un problème ! Payes toi un psy et vas t'faire soigner

- Jalil : J'suis pas un de tes zemel (*PD*) de ta fac pour que tu m'parles comme ça, alors baisses d'un ton avec moi !

- Moi : Mais bien sûr ! Tu veux pas que j't'embrasse les pieds aussi ? T'es un grand malade toi

- Jalil : J'vais t'niquer ta race putain ! Mais zeubi, tu comprends rien toi quand on te parle ! Elle est pas avec oit la grande gueule qui t'sert de shab (*pote*) ?

Chronique de Nessma : Ma vie en kilodramesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant