« J'allume une bougie pour éclairer nos remords, et je me bouge vite pour ne pas rester dehors, le temps s'écoule vite donc on a besoin de l'or, j'ai le flow de "ll cool j" quand j'ai besoin de love. J'ai une main sur mes proches, l'autre sur une femme, j'ai une main sur le microphone l'autre sur un arme, le succès est de taille mais faut garder nos repères, plus belle serra la médaille plus beau serra le revers. J'écris ces quelques lignes car souvent je m'y perds, la défaite est orpheline, la victoire à mille pères, j'ai un œil sur nos vies, un œil sur le monde, un œil sur mon fils, un œil sur la montre. Ma vie sans souffle triste anesthésie, quand je souffre pour vous je souffre avec plaisir, en guise de refrain pour le public qui m'entoure y a cette voix qui revient pour vous redire mon amour, pour vous redire mon amour »
Dans la pénombre de ma peine aujourd'hui est un jour funeste. Après l'annonce de sa m... Je n'arrive pas à mettre de mot sur ça. Je ne peux pas croire que je parlerais désormais de lui au passée toi qui a marqué mon présent et qui marquera malgré toi mon futur. Donc après l'annonce de ce drame, on est descendu dans le sud pour rendre un dernier hommage à cet homme fort et fier.
Il y a eu des divergences entre certains qui voulaient le faire au pays, d'autre à Paris... Mais sache que quoi qu'il en soit tu ne me quitteras pas.
Le chemin jusqu'à son chez lui, plutôt son ancienne demeure était pesant, lourd, un silence faisait danser nos âmes tout au long de la route...
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Mon cœur est mis en terre pour une seconde fois, une fois de trop. Je finirais éventrée à mesure que les personnes que j'aime me quittent avec chacun une parcelle de mon cœur.
Ton corps dans ce linceul me rappelle ô combien la vie est courte en comparaison de notre vie après la mort, ton chemin s'arrête définitivement ici pour continuer éternellement dans l'au-delà. Le simple fait de me dire que je ne reverrais plus tes yeux joyeux, ton sourire heureux et que je n'entendrais plus ta voix, si ce n'est en songe, me brise les os. J'en ai le souffle coupé, ma vie perd encore un être cher, inlassablement condamnée à être abandonnée je m'y suis résignée...
Tu revêtis ton dernier habit, blanc comme ton âme, pur comme ton cœur, je pleure. Ton corps est porté hors de ta demeure, celle qui t'as vu grandir, murir et devenir un homme; tu la quittes pour rejoindre ton dernier logis, celui qui te verra renaitre le jour-j. Mes yeux ont pris l'habitude d'être humides et pleins de larmes; au bord du gouffre, je souffre. Ô Jibril je souffre de te voir partir, j'ai espoir de te revoir mais Dieu Seul sait quelle sera notre destination. Mon cœur quitte mon corps à chaque Takbir (*Allah u Akbar*), mon âme aimerait te suivre au fond de cette tombe, j'aimerais prendre ta place pour ne plus avoir à souffrir. Je vois tes parents pleurer la mort de leur fils, tes amis mettre leur fierté de côté pour pleurer la mort d'un ainé, je me vois brisée face au poids des épreuves, mes épaules vont céder et ce jour je serais à genoux sur ta tombe l'humidifiant de perles salées...
Jibril, mon cœur tu as su écouter, mes maux tu as su poncer, mes blessures tu as su réparer. Et moi, il ne me reste que mes yeux pour pleurer... Dans ce cimetière je revois ce jour où j'ai enterré ma moitié, où mon cœur à trouver refuge quelques mètres plus bas. Je pourrais parler des heures entières sur les sentiments qui ont trouvé nid dans mon cœur, je pourrais en écrire des kilomètres, les compter en kilodrames...
La cérémonie funeste est à présent terminée, pour certains c'est comme si tu n'avais jamais existé mais moi je ne peux pas le concevoir surtout quand la seule vision que j'ai c'est un quartier en deuil.
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J'ai aidé ma tante à accueillir toutes ces personnes venues pleurer sur ton sort sans même savoir s'ils te connaissaient comme moi je te connais. Ils pleurent devant ta reine, devant ta mère, elle qui doit rester forte. La pression est trop lourde à porter, elle file dans la cuisine s'effondrer au-dessus de son évier laissant ses larmes se mélanger à l'eau coulant dans la tuyauterie...
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Chronique de Nessma : Ma vie en kilodrames
Romance« On s'enlace tendrement. Nous venions de nous promettre la vie, de signer pour un amour éternel. Aujourd'hui on écrit notre histoire... »