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« Dans cette forêt silencieuse l'orage m'insulte comme une feuille morte, Parce que j'ai frappé à son coeur, frappé à sa porte, Mon droit d'aimer est interdit à cause des traditions qui voilent son étoile, Se voir c'est une mission, Mon dieu, qu'avons-nous fait au ciel, Est-ce un crime de s'aimer, avec un grand M ou Love avec un L ».

Suite à cette rencontre avec Soryan, je sentais Khadija songeuse comme si toutes ses certitudes jusqu'à présent venaient à nouveau d'être ébranlées. Elle commençait à retrouver un semblant de stabilité dans sa foi et dans sa vie il aura suffit d'une conversation avec Soryan pour qu'elle ne soit plus sûre de rien.

Mais je suis fière de mon ainée, elle n'est pas retombée dans ses travers comme elle a toujours eu l'habitude de le faire par le passée. Au contraire, elle s'est plus que jamais réfugiée dans la religion, elle ne cessait d'implorer le Tout-Puissant jour et nuit. Elle continuait de faire sa prière de consultation, elle prenait conseil auprès du meilleur des Conseiller. La voir se recueillir pendant de longues minutes sur son tapis de prière m'emplissait de joie j'étais heureuse de voir qu'elle ne désespérait pas et qu'elle ne lachait rien...

C'était la période de ramadan qui tombait en plein été. C'était difficile de concilier mon jeune et les gardes à l'hopital mais al ham doulillah j'y arrivais malgrè tout. Quand j'en avais l'occasion, je me rendais avec ma sœur à la mosquée pour le tarawih (*prière du soir*). On enfilait nos habits de pudeur et c'est le cœur léger qu'on se dirigeait vers la maison de Dieu, là où tous tes soucis de la vie quotidienne te paraissent dérisoires. L'espace de quelques prières on était en communication directe avec le Tout-Puissant, on Lui confiait nos peines, nos souffrances et nos doutes. On ressortait de la mosquée l'esprit plus libre complètement lavée de tout ce qui nous empoisonnait. C'est une sensation vraiment agréable !

Le mois de ramadan défilait à toute vitesse et chacun d'entre nous essayait de faire un bilan sur sa foi. Les actes d'adoration étaient multipliés afin de se raprocher au plus près de notre Créateur. Tout allait bien sauf qu'une personne avait laissé un grand vide dans nos vies, Yassine n'était toujours pas revenu parmi nous. Je pensais qu'il aurait choisi ce mois saint pour réapparaitre dans nos vies mais il en décidé autrement. Il donnait de ses nouvelles de temps en temps mais son absence nous déchirait le cœur. C'était surtout le cas pour les jumelles, elles arrivaient de moins en moins à accepter l'eloignement avec leur grand frère...

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Une après-midi, je regardais un peu la télévision avec les jumelles en attendant l'heure pour aller m'affairer en cuisine pour préparer le ftour (*repas de rupture du jeûne*) quand j'aperçois Khadija passer dans le couloir.

-Moi : Khadija viens voir.

En peu de temps qu'il ne fallait pour le dire, elle se tenait devant moi arborant un large sourire. Quand je l'ai vu mon cœur a explosé de joie, je suis tellement fière d'elle !

-Moi : Tu sors comme ça ?

-Khadija : Ouais ça fait quelques temps que j'y réfléchis là je me sens prête.

Je me suis levée et je l'ai serré fort dans mes bras. Je ressentais de la fierté pour ma grande sœur, elle a franchi le pas elle a décidé de porter le hijab et j'espérais moi aussi suivre son exemple très bientôt. Les jumelles ont laché leur dessin animé et sont venues nous rejoindre...

-Moi : Je suis fière de toi wAllah !

-Nahla : T'es trop belle comme ça Khadija.

-Khadija : Merci mon bébé ! Bon c'est pas que je vous aime pas mais je dois vraiment sortir là.

Chronique de Nessma : Ma vie en kilodramesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant