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« Y a comme un arrière-goût de larmes quand je parle de toi ... »

Il s'arrêta, se tourna me faisant ainsi face. Son regard était pour la première fois plein de remord et de regret. Il voulait soulager son âme, il se mit en face de moi et continua sa déclaration.

-Omran: Je crois que c'est de l'amour...

C'est alors qu'il rit, qu'il rit d'un rire nerveux, stressé. Je ne pouvais plus détacher mon regard de lui, je souriais en pensant à ce qu'il venait d'annoncer. Je pensais que c'était le début d'un nouveau livre, mais il a annoncé :

-Omran: Je crois que je l'aime Ness.

Ces quelques mots ont eu le même effet qu'une vague écrasant l'écume contre une falaise, le même impact qu'une balle en plein cœur calibre 47...

J'ai ris jaune, je cachais ma déception derrière un large sourire. Ce sourire qui visiblement masque tous les sentiments qu'on aimerait dissimuler aux yeux de tous. J'ai atteint un stade où ce "sourire" ne veut plus rien dire, ou sa signification semble erronée ...

-Moi: T'es amoureux ze3ma (*genre*)?

-Omran: J'sais pas mais tout ce que j'sais c'est que son absence elle me rend ouf. J'pensais pas que je pourrais dire ça mais wAllah qu'elle me manque. J'aurais jamais dû lui parler comme ça mais ma fierté a fait que j'ai déconné. Pfff... Le pire c'est quand elle me parlait de son pseudo mec, du mec qu'elle kiffait. Je sentais un Puta*n de seum (*haine*) monter en moi...

Là tout devient clair, le puzzle prend place. Pièce après pièce le théâtre de ma vie prend forme, je suis un clown triste spectateur de son drame. Je comprenais enfin, Omran aimait Soumaya, Soumaya aimait Omran et moi je pensais... Non je n'ai pas le droit de penser qu'il pouvait m'aimer. Je ne peux pas penser ça alors que leur amour crevait les yeux... Comment j'ai pu imaginer l'espace d'un instant que la flamme qui brulait dans ses yeux pouvait m'être destinée. A quel moment j'ai franchis la ligne interdite celle qui m'a mené à la situation dans laquelle je suis à cet instant précis. Je me retrouve coincé au cœur d'un triangle amoureux, j'ai la sensation d'avoir été prise au piège malgré toutes les précautions que j'ai prise...

Devant Omran je fais semblant que tout va pour le mieux, que cette annonce n'a pas eu l'effet d'une bombe parachutée sur mon cœur car je ne veux lui montrer aucune faiblesse, c'est la meilleure façon pour qu'il les retourne contre moi. je ne sais pas comment mon apparence parait à ce moment-là mais dans mon fort intérieur c'est la troisième guerre mondiale. Tout est remis en question, je vois défiler tous les moments que j'ai passé avec Omran sauf que l'ombre de Sou plane désormais sur chacun de ces souvenirs. Tous les doutes que j'avais sur la nature de leur relation venaient d'être confirmés par Omran, en une phrase toute cette histoire s'est emboitée comme si tout avait été évident depuis le début mais que je refusais d'ouvrir les yeux...

Omran : Ness j'suis qu'un bat*ard wAllah, comment j'ai pu t'faire ça à toi... j'peux rien faire contre ce que j'ressens Sou elle m'lâche pas quoi que j'fasse elle est dans mes pensées... même à des milliers de kilomètres elle me hante... Put*in j'suis devenu un gros loveur

J'entends des sons sortir de sa bouche formé des mots puis des phrases, mais sur le moment elles ne prennent aucun sens dans mon cerveau. Je comprends juste qu'il s'excuse de ne pas m'aimer. Je ne veux plus rien entendre, je veux m'enfuir très loin de lui je me sens humiliée trahie stoppée en pleine course je commençais enfin à revivre, a toucher du doigt un semblant de bonheur et tout s'est éteins en une fraction de seconde...

-Moi : Je veux rentrer Omran.

-Omran : Nan Ness on reste et on parle, j'te laisse pas partir comme ça.

Chronique de Nessma : Ma vie en kilodramesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant