Quitter la France pour retourner sur la terre de mes racines, j'en rêvais depuis longtemps.
Retrouver le soleil de l'Italie et les souvenirs de mon enfance j'en rêvais depuis mes 10 ans.
Revenir ici en tant qu'institutrice et emménager dans la ville...
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Je me retourne dans mon lit pour la énième fois sur le dos en fixant le plafond.
Après cette journée que je peux qualifier de chaotique, je n'arrive pas à trouver le sommeil.
Je sors de mon lit en soufflant et je viens sortir de ma chambre pour me rendre dans la cuisine afin de boire un verre d'eau.
Je m'approche des grandes baies vitrées et je constate que la nuit est bien avancée et qu'il n'y a pas un chat dehors.
Je récupère une petit bouteille d'eau que je viens boire et je vois sur l'horloge qu'il n'est pas loin de 4 heures du matin.
Je reste là à fixer l'horloge pendant de nombreuses minutes alors qu'une idée totalement débile me vient en tête, mais quoi qu'il arrive je pourrais pas dormir avant.
Je secoue la tête et je file dans la salle de bain pour aller chercher la trousse à pharmacie et une fois de retour dans la cuisine je récupère une autre bouteille d'eau.
Je pars enfiler mes chaussures et je sors dehors en regardant si des hommes armés s'y trouve, mais il y a personne de ce côté.
Je me dirige vers la cabane au fond du journée tout en regardant derrière moi et je me dépêche d'y entrer alors qu'un frisson me glace le sang.
J'appuie sur l'interrupteur et je descends en bas pour rapidement me retrouver face à Pierre, légèrement inconscient.
«Je.. ne.. sais rien... d'autre ».
Je le regarde tandis qu'il relève doucement la tête et semble surpris de me voir.
Je m'approche timidement de lui et mon regard se pose sur sa main composé de trois doigts qui sont en train de noircir.
«C'est moche pas vrai ? ».
«J'ai amené de quoi désinfecter ».
Il éclate de rire et me regarde.
«Tu sors d'où toi ? »
Je ne dis rien et je pose la trousse sur la table avant de sortir des compresses et du désinfectant à côté du couteau encore ensanglanté.
«Tu me détaches ? ».
«Je suis pas assez stupide pour ça » dis-je.
«Vas-y joue à l'infirmière si tu en as envie, mais toi et moi on sait que ça ne servira à rien»
«Pourquoi tu lui dis pas tout ? »
«Parce que je suis fidèle à mon boss et j'ai déjà dit tout ce que j'avais à dire ».
Je viens prendre sa main et j'imbibe ses phalanges restantes de désinfectant alors qu'il sert les dents.
«Je sais où tu étais avant » me dit-il alors que je frissonne «Diego est peut-être mon boss, mais je ne cautionne pas ses actes encore moins ceux là ».
